"Il y aura d’autres crises financières"

17 Juillet 2013



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"Il s'agit là d'un net progrès en matière de régulation bancaire. La France se donne les moyens de séparer vraiment les activités spéculatives des banques de leurs activités utiles au financement de l'économie. Il ne s'agit là que d'une première pierre dans l'édifice de la régulation financière.

"Un cessez le feu mais pas la fin de la guerre"

(…) Oui, il y aura d'autres crises financières, et nous devrons donc ajouter des étages à cette tour de Babel de la régulation financière, comme le shadow banking (la finance parallèle, non régulée ; Ndlr), qui n'est pas abordé par notre loi. Cette finance cupide et avide que nous essayons de réguler ne sera jamais à court d'inventions. Cette loi constituera un cessez-le-feu entre nous et la finance folle mais pas la fin de la guerre", a déclaré la députée PS Karine Berger, rapporteur du projet de loi à l'Assemblée.

L'Assemblée nationale a définitivement adopté le projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires. Du côté de l’opposition au cri au scandale. Il faut bien dire que, sous la pression du lobby bancaire, le projet de loi s'est considérablement assoupli. Seules les activités spéculatives réalisées pour le propre compte des banques, et non pour leurs clients, seront cantonnées dans une filiale qui devra se financer toute seule, sans l'aide de sa maison-mère. Résultat, deux des principales banques françaises, le Crédit agricole et le groupe BPCE, n'auront même pas à créer de filiales puisqu'elles sont en train d'arrêter leurs activités spéculatives pour compte propre.