Banques : "un cadre européen commun discrétionnaire mais contraint"

15 Février 2012



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"Notre sujet principal actuellement est la mise en œuvre des normes de Bâle III, transposées dans le paquet CRD 4. Il est crucial que la Commission nous délègue suffisamment de pouvoir pour produire au niveau de l'EBA des normes homogènes directement applicables dans les pays membres. Les banques sont assez critiques en ce qui concerne les ratios de liquidité, notamment en France. C'est un vrai sujet. Pour moi, les principes de Bâle III sont bons, il faut mettre en place des coussins en fonds propres et des réserves de liquidité pour que les banques soient plus solides.

"Il faut que les règles soient les mêmes"

(…) Nous vivons dans un système hétérogène depuis plus de 20 ans, et celui-ci n'a pas marché. Selon qu'on retient telle ou telle définition, une même banque aura ainsi un ratio de fonds propres de 7% ou de 10% ! Ce n'est plus possible. Il faut que les règles soient les mêmes. Cela ne signifie pas pour autant que nous ne devons pas introduire un peu de flexibilité au niveau national. Par exemple, certains systèmes bancaires ont une forte exposition à l'immobilier. Il faut que le régulateur puisse jouer sur les fonds propres pour traiter cette question. Mais cela doit se faire dans un cadre européen commun discrétionnaire mais contraint", a déclaré Andrea Enria, président de l’autorité bancaire européenne, dans une interview accordée aux Échos.