"Une régulation renforcée mais mesurée"

17 Mars 2010



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"La rémunération moyenne définitivement acquise est de 125 000 euros par opérateur. Cela reste très élevé par rapport à ce que gagne un Français moyen. Mais c'est sans commune mesure avec les montants pratiqués avant la crise et encore aujourd'hui par certaines banques américaines. Il est vital d'éviter les aberrations. Mais les activités de marché sont des métiers à haute valeur ajoutée qui seront toujours bien payés. Beaucoup sont indispensables à l'économie française et à nos clients.

Certes, nous considérons que rien ne sera plus comme avant. Ces rémunérations sont encadrées, en ligne avec le G20. Mais la place financière de Paris représente un enjeu important en termes d'emplois et d'indépendance nationale. Les activités de marché sont un secteur de compétition internationale. Au moment où l'Europe s'est fixé pour objectif d'avoir une économie de la connaissance très compétitive, comment envisager d'abandonner des métiers aussi stratégiques, où nous sommes aujourd'hui bien placés ?
" a déclaré Michel Pébereau lors d’un entretien accordé au Monde.

Reprendre son souffle avant de repartir de plus belle

Les dirigeants des banques françaises n’ont tenu que modérément leurs promesses. En 2009, près de deux milliards d’euros de bonus pour les traders des banques françaises. A elle seule, la BNP Paribas a versé 1 milliard d'euros de bonus cette année, soit 250 000 euros par trader. Les bonus délirants des années 2000 et 2007 devaient être derrière nous. Or, en 2009, année de crise, ils atteignent encore des montants astronomiques. Autant dire que tout recommencera comme avant une fois la reprise arrivée.