"Pas de suppression de la publicité avant 20 heures pour France Télévisions"

7 Avril 2010



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"Globalement, le bilan de la réforme audiovisuelle est très positif. C'est une bonne réforme, pour le téléspectateur comme pour le groupe France Télévisions. Contrairement à ce qu'annonçaient les opposants, la télévision publique n'a pas été affaiblie, mais renforcée par la réforme. L'entreprise unique commence à relever les défis éditoriaux et technologiques. Compte tenu de la crise du marché publicitaire, pensons d'ailleurs à ce que serait l'état des finances de France Télévisions si la loi n'était pas passée.

(…) Néanmoins, je ne crois pas que la suppression de la publicité avant 20 heures soit nécessaire. L'intérêt par rapport au coût est trop faible. Je ne suis pas sûr que les téléspectateurs y seraient aussi sensibles. Et il faudrait prévoir une compensation supplémentaire de 200 millions d'euros. Je ne vois pas comment l'État peut assumer une telle charge compte tenu de ce que sont ses finances. Et comme, par ailleurs, je suis totalement opposé à une augmentation de la redevance... Il nous faut prendre nos responsabilités et clarifier la situation rapidement afin que le marché soit lisible pour tous les acteurs
." a déclaré Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’assemblée, lors d’un entretien accordé au Point.fr.i[

Plus de privatisation de la régie publicitaire

Jean-François Copé n’en finit pas de faire parler de lui. Après avoir donné son avis sur les déficits sociaux, la réforme de la Sécurité sociale et le bouclier fiscal, il remet ça en donnant son avis sur le cas France Télévisions. Il s'était déjà fait remarquer dans le débat sur les impôts - bouclier fiscal contre bouclier social - en préconisant une fusion entre l'impôt sur le revenu (payé seulement par un Français sur deux) et les taxes sociales CSG-CRDS à l'assiette plus large.

S'il venait à être suivi par sa majorité, Jean-François Copé remettrait en cause la cession de 70 % de la régie publicitaire de France Télévisions (FTP) à Publicis et Lov Group. Le 5 février, le PDG du groupe, Patrick de Carolis, estimait que "si la publicité était maintenue avant 20 heures, la privatisation à hauteur de 70 % ne se justifierait plus". Jean-François Copé partage le même avis : "Il est évident que si la publicité devait être maintenue en journée, il ne serait pas possible d'envisager la cession de la régie dans les mêmes conditions." Pas sûr que toute cette sur-médiatisation plaise au président Nicolas Sarkozy.