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Attention avant de comparer les résultats des banques par rapport aux trimestres précédents. En effet, la nouvelle norme IAS 39 permet aux banques de reclasser certains actifs.
Ainsi, des produits de marché rendus illiquides et volatils par la crise peuvent être transformés, “comme par magie”, en actifs ayant pour vocation d’être conservé jusqu’à échéance. Ceci évite de passer des dépréciations, qui plombent les résultats des établissements depuis un an. Pas mal pour les banques en détresse.
Et elles l’utilisent toutes sans vergogne. Les banques allemandes avaient même commencé dès le quatrième trimestre 2008. Commerzbank a transféré au total 77 milliards d’euros d’actifs de son trading book vers son banking book, suivie par Deutsche Bank (36 milliards). Pour cette dernière, le tour de passe-passe aura eu en effet positif de près de deux milliards d’euros sur le dernier semestre.
Les banques françaises, pour leur part, avaient choisi de ne pas utiliser l’IAS 39 au troisième trimestre car le changement avait été voté le 13 octobre 2008 ce qui ne leur laissait pas assez de temps pour mettre en place les changements. Mais avec du recul, les banques françaises ne s’en privent pas. Pour le dernier trimestre 2008, BNP Paribas en aura bénéficié pour 500 millions d’euros sur ses revenus, et la Société Générale pour 1,5 milliard. Autant dire que ces petites magouilles faussent toutes comparaisons. Et que tôt ou tard ces actifs « toxiques » devront bien être déterrés.
Ainsi, des produits de marché rendus illiquides et volatils par la crise peuvent être transformés, “comme par magie”, en actifs ayant pour vocation d’être conservé jusqu’à échéance. Ceci évite de passer des dépréciations, qui plombent les résultats des établissements depuis un an. Pas mal pour les banques en détresse.
Et elles l’utilisent toutes sans vergogne. Les banques allemandes avaient même commencé dès le quatrième trimestre 2008. Commerzbank a transféré au total 77 milliards d’euros d’actifs de son trading book vers son banking book, suivie par Deutsche Bank (36 milliards). Pour cette dernière, le tour de passe-passe aura eu en effet positif de près de deux milliards d’euros sur le dernier semestre.
Les banques françaises, pour leur part, avaient choisi de ne pas utiliser l’IAS 39 au troisième trimestre car le changement avait été voté le 13 octobre 2008 ce qui ne leur laissait pas assez de temps pour mettre en place les changements. Mais avec du recul, les banques françaises ne s’en privent pas. Pour le dernier trimestre 2008, BNP Paribas en aura bénéficié pour 500 millions d’euros sur ses revenus, et la Société Générale pour 1,5 milliard. Autant dire que ces petites magouilles faussent toutes comparaisons. Et que tôt ou tard ces actifs « toxiques » devront bien être déterrés.