Identité nationale : "qu’il ne parle pas le verlan"

16 Décembre 2009



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"Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers", a déclaré Nadine Morano, la secrétaire d’Etat chargée de la famille et de la solidarité, lors d'un débat sur l'identité nationale à Charmes (Vosges) le lundi 14 décembre.

Le choix de la ville faisait déjà polémique puisqu’elle avait été choisie par l'organisateur de la soirée, le député UMP Jean-Jacques Gaultier, parce qu'elle est la ville natale de l'écrivain nationaliste et antidreyfusard Maurice Barrès. C’est donc sans surprise que les débats ont tourné autour d’un nationalisme primaire, bête et inconstructif.

Ainsi, le président de l'association locale Mémoire de Barrès, invité comme "grand témoin" à la soirée, a mis en avant la pensée de l'auteur lorrain, assurant notamment que "la patrie est plus forte dans l'âme d'un enraciné que dans celle d'un déraciné", et défendant le "nationalisme de Barrès" par opposition au "cosmopolitisme".

Selon un sondage de l'Observatoire de l'opinion LH2 réalisé pour le Nouvelobs.com, seulement 40 % des Français considèrent que le débat sur l'identité nationale est "tout à fait" ou "plutôt nécessaire". Sur la nécessité du débat, seules 14 % des personnes interrogées considèrent que ce débat est "tout à fait nécessaire". De plus, 42 % des personnes interrogées jugent qu'il a pris une tournure "plutôt négative". Nadine Morano nous en a encore donné la preuve.