Croissance : "des prévisions audacieuses"

7 Juillet 2010



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"La prévision de 2,5 % pour 2011 peut-être un peu audacieux. Mais cela ne veut pas dire que je n'y crois pas ; parce que lorsque l'on a des cassures dans la croissance, comme nous en avons eu l'année dernière, ça rebondit l'année d'après généralement plus fort que ce qui était anticipé. (…) Attendons de voir les résultats du deuxième trimestre, des résultats que j'espère bons.

(..) Nous sommes en phase de reprise et nous allons dans la bonne direction, mais pas assez vite. Il faut donc à présent accélérer. Si cela n’était pas le cas, cela signifierai que nous négligerons pas d'aller plus loin dans la réduction des dépenses budgétaires et des dépenses fiscales
" a déclaré Christine Lagarde, ministre de l’Economie, sur RTL.

Et pour cause, l’ensemble des budgets du gouvernement avait été fait avec des prévisions plus qu’optimistes. Un taux de croissance de 2,5 % de croissance devait procurer au gouvernement 35 milliards d'euros de recettes fiscales. Un moyen de combler une partie des 100 milliards d'euros d’économie pour un retour à 3 % de déficit en 2013.

Une hausse des impôts de plus en plus probable

Pourtant, la ministre de l’Economie avait été prévenue. La Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) avaient tous deux jugé cette prévision trop optimiste. Une situation qui va conduire le gouvernement à augmenter les impôts. Christine Lagarde prépare d’ailleurs le terrain. Elle a annoncé que des "mesures supplémentaires" devraient être prises pour réduire le déficit à 6 % du PIB en 2011. Pour 2010,

Christine Lagarde pourra-t-elle résister au remaniement du gouvernement qui s’annonce pour la rentrée ? Pas sûr alors que circule l'idée d'un remaniement à la rentrée. Interrogée sur le sujet, elle s’est contentée de répondre : "C'est au président de la République de décider quels sont les meilleurs joueurs au meilleur moment. Si je suis utile pour l'équipe France, je suis à la disposition du premier ministre et du président de la République". A moins qu’elle ne finisse sur le banc…