Les dirigeants de l’Union européenne discutent depuis jeudi dernier du budget 2014-2020. Deux éléments rendent la négociation plus sensible que d’ordinaire : la crise économique, qui incite certains États à vouloir couper dans les dépenses, et le nombre des parties prenantes. En 2004, quand avait commencé l’élaboration du précédent budget pluriannuel pour la période 2007-2013, l’Union européenne ne comptait que 15 membres. Ils sont aujourd’hui 27...
La France accro à la PAC
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Les contributions financières de chaque État membre au budget de l'UE sont équitablement réparties. Chaque pays prélève un pourcentage de TVA, et 1 % de son revenu national brut (RNB). Son montant, qui devrait avoisiner 1 000 milliards d’euros, ne fait malheureusement pas l’unanimité. Le premier ministre britannique, David Cameron entend s’opposer à tout budget dépassant un seuil tournant aux alentours de 930 milliards d’euros. De son côté, l’Allemagne propose que le budget représente 1 % du produit intérieur brut (PIB) européen, soit 960 milliards d’euros.
Outre le montant du budget, la question de sa répartition divisent encore plus. Ainsi, si la position de la France est à peu près similaire à celle de Berlin sur le montant global, elle diverge fortement sur les postes de dépenses à réduire. La France mise bien sûr tout sur la politique agricole commune (PAC) pour laquelle elle défend une enveloppe de 386 milliards d’euros, contre 270 milliards actuellement. Paris préférait plutôt tailler dans les ristournes sur le budget dont profitent plusieurs États, en premier lieu le Royaume-Uni, qui a bénéficié d’un chèque de 4 milliards d’euros en 2012, dont un milliard financé par la France.
Outre le montant du budget, la question de sa répartition divisent encore plus. Ainsi, si la position de la France est à peu près similaire à celle de Berlin sur le montant global, elle diverge fortement sur les postes de dépenses à réduire. La France mise bien sûr tout sur la politique agricole commune (PAC) pour laquelle elle défend une enveloppe de 386 milliards d’euros, contre 270 milliards actuellement. Paris préférait plutôt tailler dans les ristournes sur le budget dont profitent plusieurs États, en premier lieu le Royaume-Uni, qui a bénéficié d’un chèque de 4 milliards d’euros en 2012, dont un milliard financé par la France.
La guerre est déclarée
Pour la défense de la PAC, la France peut compter sur le soutien du « club des amis de la cohésion », s’étant elle-même engagée à les soutenir. Ce « club » compte une quinzaine d’États, de l’est et du sud de l’UE surtout, emmenés par la Pologne. Ils militent pour le maintien à un niveau élevé des fonds destinés aux régions, qui représentent un tiers du budget 2007-2013. Bref, c’est la guerre et chacun tente de trouver des allier. Et dire que l’Europe vient de recevoir le Nobel de la paix.