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Restauration : une prime de 400 euros pour calmer les esprits

30 Novembre 2009
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Le gouvernement fait pression. La baisse de la TVA doit avoir des conséquences sur le secteur : hausse des salaires, baisse des prix et investissement dans un secteur vieillissant. Pour le moment, les annonces de changement se font rares. Et quant il y en a, elles ne sont pas à la hauteur des attentes.



Restauration : une prime de 400 euros pour calmer les esprits
Les restaurateurs continuent de faire parler d’eux. La chute de la TVA de 19,6 % à 5,5 % ne fait pas que des heureux. Le gouvernement veut du concret et les syndicats du secteur veulent que les salariés profitent de cette baisse. Quant aux consommateurs, ils se demandent à quoi bon aura servi cette mesure si ce n’est à remplir un peu plus la poche des patrons des cafés-restaurants.

Lundi soir, tout se petit monde s’est ainsi retrouvé pour trouver une solution à ce qui s’avère être pour le moment une impasse. Après 17 heures de négociations, il semblerait qu’un accord salarial ait été trouvé. Bien que pour le moment, seul deux syndicats sur cinq ait acceptés ces termes.

Mais quels sont-ils ? Les restaurateurs sont tombés d’accord pour accorder le versement, pendant trois d’une prime annuelle égale à 2 % du salaire annuel brut et plafonné à 400 euros. Il n’y a donc pas de quoi sauté au plafond. Chaque employé ressortira avec une prime de 1 200, au mieux.
De plus, sur les 800 000 salariés du secteur, les saisonniers sont exclus de la prime, soit 200 000 personnes selon les syndicats non signataires, ainsi que les salariés de moins d'un an d'ancienneté.

"De quel droit un syndicat priverait ses salariés d'une prime de Noël de 400 euros"

L'accord prévoit aussi une revalorisation moyenne de la grille des salaires de 6 %, la garantie que son premier niveau soit supérieur au Smic, le rajout de deux jours fériés supplémentaires, ainsi que la mise en place d'une mutuelle de santé. Au total, cet accord représenterait un accord d’un milliard d’euros de pouvoir d’achat pour les salariés. Avec les charges, le coût pour les employeurs monterait à 1,35 milliard. On est encore loin de 2,5 milliards qu’a rapporte la baisse de la TVA.

Voilà une faible répartition des profits liés à la baisse de la TVA. Pour le moment, cette mesure n’aura eu pour impact que d’augmenter les marges des restaurateurs. Les consommateurs n’ont pas vu de baisse de leurs additions. Les investissements dans ce secteur reste au point mort. Et quand aux salaires. Nada. Seulement une prime de quelques centaines d’euros et de petits avantages sociaux que les employés devraient accepter.

Côté patronat, la défense est sans appel. "Je ne vois pas de quel droit un syndicat priverait ses salariés d'une prime de Noël de 400 euros", s’est étonné André Daguin, un représentant syndical. Apparemment, les salariés devraient s’estimer heureux. Et ils ne disent même pas merci. Quel manque d’éducation.



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