Le Fonds européen de stabilité financière montre ses limites

14 Janvier 2013



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Début 2011, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) était lancé en grande pompe. Son objectif ? Lutter contre la dette européenne. L’Irlande fut le premier à l’utiliser. Déjà, les analystes s’interrogeaient si les fonds suffiraient. Deux ans plus tard, le FESF a su montrer son efficacité même s’il doit fréquemment lever de l’argent frais. Pour le moment, les marchés financiers suivent mais pour combien de temps encore ?

Le MES à la rescousse

En novembre 2012, suite à l'abaissement de la note de la France par l'agence de notation financière Moody's, le FESF, dont la note dépend de celles des Etats de la zone euro qui garantissent ses emprunts obligataires, avait été temporairement dans l'incapacité d'émettre des obligations de long terme. La note du FESF a même était à son tour diminué par Moody's, le 30 novembre 2012, de Aaa à Aa1.

En 2013, le FESF devrait lever entre 55 et 60 milliards d’euros d'emprunts de long terme afin de continuer d’aider financièrement la Grèce (16,5 milliards d’euros), l'Irlande (5,6 milliards d'euros) et le Portugal (4,5 milliards d'euros). Il prévoit par ailleurs d'emprunter plus de 33 milliards d'euros pour se refinancer.

Par ailleurs, le FESF a ajouté dans son communiqué que son programme d'émission de titres à court terme allait être remplacé dès janvier par celui du Mécanisme européen de stabilité (MES), le nouveau fonds de secours permanent de la zone euro. Le MES va émettre des emprunts de court terme sur 3 et 6 mois. Le MES, qui a levé pour la première fois début décembre 2012 39,5 milliards d'euros d'obligations à court terme pour recapitaliser les banques espagnoles, sera responsable à l'avenir des futurs programmes d'aide des États de la zone euro en difficulté.