La crise du déficit fête ses deux ans

12 Décembre 2011



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Début décembre 2009, les agences de notation commençaient à faire parler d'elles en annonçant l'abaissement de la note à long terme de la dette grecque. (lien) A l'époque, celle-ci passait de A- à BBB+. Quant à la note à court terme, elle passait de F1 à F2. Deux ans plus tard, la note de la dette souveraine n'est plus que de Ca, à deux crans du défaut de paiement.

Et pour cause, entre 2009 et 2011, la situation financière de la Grèce s'est fortement détériorée. Ainsi, le déficit public de la Grèce atteignait près de 12 % du PIB en 2010 et devrait passer sous les 10 % en 2011.

La France, prochaine victime ?

Au début de la crise, les dirigeants politiques et économiques ne savaient pas comment réagir. Ainsi, Joaquin Almunia, le commissaire européen aux Affaires économiques indiquait que la Commission européenne était prête a aider la Grèce tandis que Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, se contentait d’indiquer que la Grèce devait prendre des mesures "courageuses". Aujourd'hui, les choses n'ont pas trop changé et les actions coordonnées peinent à se mettre en place.

Une cacophonie qui coûte chère à un moment où le manque de confiance est criant. Aujourd'hui, la question est de savoir jusqu'où ira le phénomène. Déjà, Économie et société mettait en garde contre cette menace, s'interrogeant sur l'avenir de la note française. Malheureusement, deux ans plus tard, les faits sont là. La France vit ses derniers jours avec la note AAA. Espérons que cet abaissement n'aura pas le même impact que pour la Grèce.