L’inflation joue au yo-yo

8 Avril 2013



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En avril 2011, l’inflation atteignait 2 % en France. C’était alors son plus haut niveau depuis octobre 2008. A l’époque la banque centrale européenne (BCE) relevait ses taux car elle craignait une hausse de l’inflation. Deux ans plus tard, le mouvement c’est complètement inversée.

Objectif de 2 % pour la BCE

Ainsi, l’inflation a encore diminué en mars dans la zone euro, à 1,7% contre 1,8% en février, a annoncé mercredi l’Office européen de statistiques Eurostat dans une première estimation. Ce chiffre est le plus bas depuis 31 mois. Il illustre le ralentissement continu de l’inflation depuis l’année dernière : le taux d’inflation était de 2,7 % il y a un an, en mars 2012. Il était encore de 2,2 % en décembre. Selon Howard Archer, chef économiste d’IHS Global Insight, c’est "une bonne nouvelle plus que bienvenue pour les consommateurs de la zone euro, durement mis sous pression". Pour autant, la BCE ne voit pas cela d’un très bon œil.

"Une inflation qui s'écarte à la baisse est tout aussi préoccupante qu'une inflation qui s'écarte à la hausse", a déclaré un membre du directoire de la BCE. En conséquence, il a assuré que la BCE surveillait avec attention le niveau de l'évolution des prix, qui s'éloigne de l'objectif de 2% visé par l'institution européenne. L'inflation en zone euro a reculé au mois de mars, à 1,7% sur un an contre 1,8% en février, selon des données publiées le 3 avril dernier par Eurostat.