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États -Unis : 347 000 saisies immobilières par mois

25 Octobre 2010
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États -Unis : 347 000 saisies immobilières par mois
Le marché immobilier américain n’est pas prêt d’être remis de la crise. Après une légère baisse en fin d’année 2009, le nombre de saisies immobilières par mois repart à la hausse. En septembre, il y a 347 000 saisies. Un chiffre proche du record observé fin 2008. Pire encore, la situation pourrait empirer. Encore une fois, il faut regarder du côté des banques pour trouver le coupable.

Ces dernières sont soupçonnées de graves manquements à leurs obligations lors de l’émission des papiers justifie la saisie des biens immobiliers. Si ces accusations sont ¬avérées, il pourrait leur en coûter des dizaines de milliards de dollars. Les autorités fédérales et les procureurs de cinquante États enquêtent actuellement. Si cela s’avère exact, cela pourrait générer des pertes s’élevant à des milliards de dollars. En effet, le coût est estimé à 1000 dollars par mois et par maison. Dans cette hypothèse, trois mois de délai -le temps que les banques corrigent leurs erreurs portant sur un stock de deux millions de propriétés en instance de saisie- représentent 6 milliards de dollars. C'est peu car cette somme serait à partager par au moins une trentaine de banques.

Des titrisations frauduleuses ?

Mais certains redoutent un scénario plus dramatique. Il concerne les fondements même du processus de «titrisation». Ce terme couvre la transformation en obligations négociables de milliers d'hypothèques regroupées en pools. La titrisation suppose que les institutions qui ont créé ces obligations détiennent effectivement les certificats d'hypothèques. Or si dans les prochaines semaines on venait à découvrir que ces certificats sont perdus et que les banques ne peuvent pas prouver devant la justice qu'elles ont vraiment le droit de saisir ces logements, les titrisations émises par les banques n’auraient plus aucune valeur.

Si cela était confirmé, les banques feront l'objet de multiples poursuites de la part des détenteurs d'obligations qui exigeront d’être rembourser de leurs investissements à leur valeur initiale. Pimco et ¬BlackRock, deux des plus grands fonds obligataires américains, exigent déjà que Bank of America leur rembourse 47 milliards de dollars d'obligations que Countrywide Financial (racheté en catastrophe par Bank of America en 2008) aurait frauduleusement structurés. Au total, la facture s’élèverait à 120 milliards de dollars. Sans compter le coup que cela portera au marché immobilier. Les acheteurs seraient dissuadés d’acquérir un logement saisi de peur que la transaction soit ensuite invalidée.



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