Contrer les a priori sexistes

17 Décembre 2008

Les préjugés sur les femmes au travail sont une plaie mais pas une fatalité.



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Plafonnement de carrière, rémunération inéquitable, précarité... Pour les femmes, le monde du travail est toujours marqué par les inégalités. Selon l’article de Hannah Riley Bowles et de Kathleen McGinn publié par la Harvard Business School, ces inégalités s’expliquent par des préjugés qui ont la vie dure.

"Lors des négociations salariales, les a priori favorisent les performances masculines de manière indirecte", constatent les auteures, qui restituent l’origine des préjugés managériaux au cœur des relations familiales : "La division du travail dans laquelle la femme s’occupe de la sphère privée et l’homme, de la sphère publique, continue d’avoir une influence indirecte sur les négociations salariales", insiste l’étude. Par ce biais, nombre de recruteurs et de managers masculins continuent de penser que les femmes sont "trop douces pour être de bonnes négociatrices », « trop sensibles pour faire carrière dans l’entreprise", "trop occupées par leurs familles pour être efficaces au travail "…

L’originalité de l’étude est de proposer quelques solutions pour réduire préjugés et inégalités. Par exemple, si vous souhaitez demander une augmentation, madame, et pouvoir répondre aux attentes professionnelles qu’elle supposera, il vous faudra réussir à "trouver des zones de compromis avec votre conjoint pour qu’il participe plus aux tâches ménagères", afin de soulager votre emploi du temps domestique.

Essayez aussi de "collecter le plus d’informations possible sur votre future rémunération " pour limiter la marge de négociation. Informez-vous sur "la façon dont sont perçus les préjugés au sein de votre entreprise". Enfin, dénichez un supérieur hiérarchique masculin "qui sera capable de prendre en compte vos attentes professionnelles".