Comment les CV sont réellement analysés par les recruteurs ? Pour répondre à cette question qui intéresse tous les candidats, CVprofessionnel.CVprofessionnel.com , a sondé plus de 682 recruteurs et a confronté leurs réponses à une analyse d'eye-tracking (Oculométrie en français), effectuée sur 155 professionnels du recrutement pour infirmer ou confirmer leurs comportements.
Lorsqu'ils sont interrogés sur le temps de lecture d'un CV, 36 % des recruteurs déclarent mettre entre 5 et 10 minutes et 34 % entre 1 et 5 minutes. Pourtant, une analyse en eye-tracking donne des résultats beaucoup plus rapides. « 53 secondes, c'est le temps de lecture moyen d'un CV par un recruteur. Cette tendance a donc une forte incidence sur les chances d'un demandeur d'emploi à être remarqué par un recruteur, mais aussi sur la capacité d'une entreprise à repérer des candidats qualifiés. Un temps de lecture plus faible sera constaté dans le cas d'une candidature non-ciblée », a déclaréJulien André, CEO de CVprofessionnel.
En tant que recruteurs, combien de temps mettez-vous pour lire un CV ? | |
Réponses | Pourcentages |
Moins d'une minute | 22 % |
Entre 1 et 5 minutes | 34 % |
Entre 5 et 10 minutes | 36 % |
Plus de 10 minutes | 6 % |
Autre | 2 % |
Le titre du poste sur un CV est la première chose que 44 % des recruteurs regardent. Les compétences du candidat arrivent en deuxième place avec 21 %, suivis du parcours à 11 %. En revanche, les objectifs, la photo et le nom/prénom sont des informations qui ne sont pas du tout analysées lors de la première lecture.
En tant que recruteurs, quelle est la première chose que vous regardez dans un CV ? | |
Réponses | Pourcentages |
Le titre du poste | 44 % |
Les compétences du(de la) candidat(e) | 21 % |
Le parcours ou la carrière du(de la) candidat(e) | 11 % |
La formation et les diplômes du(de la) candidat(e) | 7 % |
Les objectifs du(de la) candidat(e) | 6 % |
La photo du(de la) candidat(e) | 4 % |
Le nom et le prénom du(de la) candidat(e) | 3 % |
L'aspect général | 2 % |
Les loisirs du(de la) candidat(e) | 1 % |
Autre | 1 % |
« Certaines de ces données sont bien confirmées par l'analyse en eye-tracking. En effet, le titre du poste est la première chose que les recruteurs regardent. Les recruteurs lisent d'abord dans un mouvement horizontal, en l'occurrence à travers la partie supérieure de la zone du CV. Ainsi, contrairement aux réponses du sondage, les recruteurs sont très intéressés par l'identité du candidat qui apparait bien comme une zone très regardée. Ensuite, les recruteurs se déplacent un peu en dessous et lisent dans un second mouvement horizontal la zone d'introduction au CV qui présente généralement un résumé de carrière et les objectifs professionnels du candidat. On note sur la carte thermique une attention particulière portée sur le titre du poste pour lequel le candidat est analysé. Enfin, les recruteurs scannent le côté gauche du CV dans un mouvement vertical. On constate de manière très nette sur la carte thermique que deux zones sont particulièrement scrutées : Les compétences du candidat et plus particulièrement ses soft-skills (le savoir-être) mais également sa formation et les diplômes obtenus », a commenté Julien André, CEO de CVprofessionnel.
« Lorsque Donald Trump a gelé les visas de travail aux US, nous nous sommes posés la question si le secteur tech français allait pouvoir en profiter pour embaucher des talents obligés de rester en France. Avec l'attractivité du secteur tech français et l'opportunité de séduire des talents tech incapables d'aller travailler aux US, la FrenchTech a un coup à jouer. Le nombre de salariés étrangers hors UE qui viennent s'installer en France a quasiment triplé en trois ans, notamment grâce à la mise en place du French Tech Visa. La rentrée peut être l'occasion d'accélérer l'attrait de la France auprès des cerveaux internationaux », a commenté Guillaume Seiler, CEO et cofondateur de Settlesweet.
Ce parcours du combattant révèle que 56 % des entreprises n'ont effectué aucun recrutement cette année de talents tech internationaux et seulement 28 % ont embauché de 1 à 5 personnes en 2020.
Pour les 37 % des sociétés qui ont prévu de recruter cette année, trois fonctions sortent du lot : 56 % recherchent des postes de management de projet, 47 % des postes dédiés à la maintenance et 44 % des développeurs.
Pour ces entreprises, la rareté des talents en France est un fait à plus de 67 %. Le coût du travail est également un facteur clé pour 55 % des répondants. Enfin, 42 % des entreprises qui recrutent des talents tech internationaux souhaitent développer leur entreprise à l'étranger.
Malgré cette volonté de recrutement, l'année 2020 risque d'être relativement calme puisque 63 % des entreprises qui recrutent n'ont prévues aucune embauche d'ici la fin de l'année et seulement 28 % espèrent la création de 1 à 5 postes.
Que ce soit dans le contexte difficile lié au coronavirus ou pas, les entreprises française éprouvent énormément de freins pour recruter à l'international. En effet, 78 % des entreprises avouent avoir des difficultés pour recruter des talents tech internationaux en France.
Cependant, la crise sanitaire semble être l'un des facteurs les plus aggravants de cette problématique de recrutement. Ainsi, plus de 95 % des sociétés déclarent avoir le sentiment que les talents tech internationaux sont moins nombreux à postuler en France depuis l'épidémie de covid-19.
Beaucoup de moyens existent pour augmenter l'attraction d'une entreprise mais actuellement certains choix sont prônés par les sociétés françaises. Ainsi 85 % mettent en avant une forte flexibilité sur le travail à distance et 81 % misent sur la qualité de vie au travail. Le troisième axe concerne le fait de se différencier de la concurrence à plus de 77 %.
FrenchTech : peut mieux faire ?
A la question « Pensez-vous que la FrenchTech possède tous les atouts pour séduire les talents tech internationaux ? », plus de 52 % des entreprises interrogées répondent « Oui ». Une prise de position ferme qui exprime clairement une forte attractivité mais également un besoin de développer davantage de services afin de promouvoir encore davantage la France auprès des cerveaux étrangers.