Quels impacts ont les données du secteur informatique sur le climat ?

22 Septembre 2023
Rémi Lepage

Le secteur de l’informatique est de plus en plus concerné par l’impact du stockage et de l’utilisation des données sur le climat.



Stordata, expert des solutions de gestion de données et de transformation du SI, et NetApp, éditeur mondial de logiciels axés sur le cloud et les données, dévoilent les résultats d’un sondage Ifop sur l’impact du stockage de données sur le climat qui révèle une prise de conscience croissante, chez les décideurs IT et les salariés.

Les chiffres clés

  91% des décideurs IT français sont convaincus qu’une meilleure gestion du stockage des données est susceptible d’avoir un impact important sur la réduction des émissions carbone. 86 % des décideurs IT français sont conscients que le stockage excessif de données contribue à accroître de manière significative l’empreinte carbone de leur entreprise. 39 % des décideurs IT français soulignent un besoin d’investissement dans une infrastructure informatique plus efficace et durable.  
Alors qu’en moyenne 17 % des données stockées sont inutilisées ou indésirables, salariés (70 %) et décideurs IT (91 %) sont convaincus qu’une meilleure gestion du stockage des données est susceptible d’avoir un impact important sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Un vrai sujet de préoccupation

Face au volume important de données inutilisées et alors que 35 % des décideurs IT anticipent une augmentation des besoins en matière de stockage, ils sont déjà 89 % à déclarer supprimer régulièrement des données pour libérer de l’espace. Les décideurs IT sont par ailleurs 86 % à être conscients que le stockage excessif de données contribue à accroître de manière significative l’empreinte carbone de leur entreprise. Et 85 % d’entre eux disposent déjà dans leur effectif d’un responsable en charge du contrôle et/ou de la réduction de l’empreinte carbone de leur centre de données.
 
L’impact du stockage de données sur le climat est un sujet de préoccupation dans le domaine de l’IT, décideurs et salariés étant à ce titre tous concernés (respectivement à 95 et 74 %), en particulier les salariés les plus jeunes (39 % des 18-24 ans contre 23 % des 50 ans et plus). Il n’est donc pas surprenant de constater que les décideurs IT s’orientent vers la mise en œuvre de solutions technologiques pour une gestion optimisée du stockage des données intégrant des outils d’aide à la gouvernance des données, le tout dans le respect des enjeux de développement durable.

Que faire des données non utilisées ?

Ils sont ainsi 40 % à évoquer le passage à l’informatique virtualisée dans le Cloud, 39 % à souligner un besoin d’investissement dans une infrastructure informatique plus efficace et 36 % à attendre une amélioration de la planification de la capacité de stockage. L’apparition de technologies spécifiques pour une gestion plus pertinente des données (IA, informatique en cloud, machine learning, stockage en périphérie ou sur bande magnétique, etc.) est également bien accueillie.
 
« Comprendre le véritable impact de la technologie sur l’environnement est devenu un domaine d'intérêt clé pour les entreprises, mais le sujet reste très complexe, a déclaré Philippe Menestreau, Directeur développement des ventes chez Stordata. Il reste encore beaucoup de travail, lorsque l’on constate que plus d’un tiers des personnes interrogées attendent une croissance des volumes de données à stocker et qu’un quart des équipes ne dispose pas d’une cartographie des données. C'est là que nous pouvons intervenir en offrant conseil, audits technologiques et stratégie, conception de feuilles de route, services de gouvernance et leur mise en œuvre. »
 
« Alors que les entreprises françaises ont conscience de la quantité de données inutilisées qu'elles stockent, beaucoup n'ont pas trouvé de moyen efficace pour s'attaquer à ce problème de manière proactive, a commenté Guillaume de Landtsheer, vice-président EMEA et directeur général de NetApp France. Au regard de notre précédente étude réalisée au Royaume-Uni et en Allemagne, la France fait cependant office de bon élève. La présence toujours plus fréquente d’un expert en réduction de l’empreinte carbone des datacenters est par exemple un point encourageant. Mais si les objectifs d’efficacité et de durabilité sont aujourd’hui au premier plan, il y a encore des progrès à faire. Chez NetApp, nous pensons qu'un stockage plus intelligent des données est essentiel pour réduire la consommation d'énergie et les émissions de carbone. »

Rémi Lepage