Lutter contre les inégalités hommes-femmes pour relancer la croissance

24 Mai 2012



Pour le Secrétaire général de l’OCDE Angel Gurría, "le défi d’une croissance à long terme solide, durable et bénéfique pour tous sera atteint si tout le monde est à bord. Donner aux hommes et aux femmes la possibilité d’apporter leur pierre à l’édifice à la maison comme au travail stimulera la croissance et le bien-être, et créera une société plus juste pour tous."

Hausse du niveau d’études

Selon le rapport réalisé par l’OCDE, des progrès notables ont été effectués en matière d’éducation. La hausse du niveau d’études est responsable de la moitié de la croissance du PIB de la zone OCDE de ces 50 dernières années. Chaque année supplémentaire passée à étudier suscite une hausse moyenne de quelque 9 % du PIB par habitant, précise le rapport.

De nouveaux progrès seront indispensables si les pays veulent tirer meilleur parti de la contribution économique potentielle des femmes et ne pas gâcher les années d’investissement éducatif dont ont bénéficié les jeunes filles et jeunes femmes.


Les taux d’emploi des femmes sont inférieurs de 13 points

Dans les pays de l’OCDE, près de 60 % des universitaires diplômés en 2009 étaient des femmes. Cependant, les hommes et les femmes continuent de diverger dans leurs choix de filière d’études et de carrière. Plus de 75 % des diplômés en sciences sanitaires et sociales sont des femmes, tandis que 70 % environ des diplômes décernés en sciences de l’ingénieur, en gestion de production et en sciences du bâtiment concernent des hommes. Il faut trouver de nouvelles façons d’inciter les femmes à étudier et à se projeter professionnellement dans les domaines à dominance masculine, qui offrent souvent de meilleures perspectives de carrière et de revenu.

Les taux d’emploi des femmes sont inférieurs de 13 points de pourcentage à ceux des hommes dans les pays de l’OCDE. Les femmes sont aussi beaucoup plus susceptibles de travailler à temps partiel. Comme le souligne le rapport, un système élargi de garde des enfants et plus accessibles financièrement, ainsi que des conditions de travail plus flexibles, sont essentiels pour aider les parents à avoir une activité professionnelle rémunérée ou à y consacrer davantage de temps et travailler à plein temps.

Rémunération : 16 % de moins que les hommes

Les écarts de rémunération restent par ailleurs obstinément élevés : en moyenne, les femmes travaillant dans la zone OCDE touchent 16 % de moins que les hommes, et les femmes les mieux rémunérées touchent 21 % de moins. Elles occupent moins du tiers des postes de direction, et 10 % seulement des sièges de conseils d’administration.

Grâce aux politiques qu’ils mènent et à l’exemple qu’ils donnent en assurant l’égalité des chances dans le secteur public, les gouvernements peuvent contribuer au changement. De leur côté, les entreprises devraient revoir leur culture et leurs habitudes de travail afin de donner à chacun la même chance de progresser et d’utiliser au mieux ses talents.