Louvre-Lens et la démocratie culturelle

6 Décembre 2012
Ysope



Terrain miné
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Mardi dernier, le président de la République inaugurait le nouveau musée, Louvre-Lens, installé sur un carreau de mine. "Ouvrir les portes de l'art, tout en contribuant à la vitalité d'un territoire, telle est l'ambition du Louvre-Lens", a commentéle chef de l'État à l'issue de sa visite du nouveau musée. "Cette région, la plus jeune de France, la plus éprouvée par la crise et qui s'offre aujourd'hui le Louvre", a-t-il expliqué François Hollande a voulu y voir un "message d'espérance à la population, toutes générations confondues, le signe de la volonté humaine qui rend parfois le souhaitable possible."

150 millions d'euros

Ce musée dont le coût initial devait être de 127 millions d’euros aura coûté au final 150 millions d’euros. Les promoteurs du projet font le pari de 350 000 à 550 000 visiteurs par an. Le coût budgétaire est évalué, quant à lui, à 15 millions d’euros par année, sans prévision de recettes officielles.

Les prévisions de visites seraient-elles un peu trop optimistes ? Si on les compare aux chiffres du centre Pompidou à Metz, qui a atteint 525 000 visites en 2011, cela paraît réalisable. Mais le musée de Metz est seulement à 10 minutes du centre-ville. Or, celui de Lens sera à 30 minutes en train de Lille, 2 heures de Bruxelles et à 1 heure de Paris. Le tout sans véritables infrastructures autour du musée. Un pari risqué donc...

Ysope