Les retards au démarrage des réunions font perdre aux cadres 5 jours et demi de travail par an.

19 Septembre 2014
Rémi Lepage



Une récente étude menée au niveau mondiale par LogMeIn et Ovum révèle que le nombre de réunions organisés en entreprise continue de croître mais aussi une évolution en profondeur des comportements et une inadaptation des moyens utilisés.

85% des sondés déclarent qu’au moins la moitié des réunions n’avaient aucun intérêt

89 % des professionnels interrogés en France ont indiqué que le nombre de réunions auxquelles ils doivent assister a augmenté ou est restée stable, mais 85% d’entre eux ont déclaré qu’au moins la moitié de ces réunions n’avaient aucun intérêt. Pire, l’étude montre que les retards chroniques au démarrage de ces réunions ont un impact réel sur la productivité des salariés, plus particulièrement des cadres qui, en moyenne, perdent de ce fait trois heures de travail par semaine, soit l’équivalent de 5 jours et demi de travail par an.
 
Menée par le cabinet Ovum à l’initiative de LogMeIn, éditeur de la solution de vidéo conférence en ligne Join.Me, l’étude met en lumière l’évolution des comportements et des besoins du monde du travail en matière de réunions, internes et externes, ainsi pour les nouvelles habitudes de travail des professionnels ultra connectés d’aujourd’hui. L’enquête a été menée auprès d’un large panel d’employés et de cadres dans tous les principaux secteurs, public et privée dans quatre zones géographiques : Amérique du Nord, Europe, Asie Pacifique, Amérique du Sud.

25 % des réunions en France n’ont pas été planifiées en avance

Parmi les principales révélations de l’étude le figure le fait que sur le seul territoire français les réunions virtuelles-impliquant un ou plusieurs participants via une solution de téléconférence et/ou de conférence en ligne, représentent désormais près d’un tiers de l’ensemble des réunions, un chiffre qui témoigne des nouvelles réalités du monde du travail de plus en plus mobile, connecté et influencé par le marché grand public. En outre, plus de 25 ;% de toutes les réunions en France sont désormais impromptues et n’ont pas été planifiées en avance, ni dans le temps ni dans la forme. Cette tendance est particulièrement forte pour les réunions impliquant deux personnes seulement, et concerne aujourd’hui 38% des réunions internes, et 26% des réunions externes de ce type. Les autres révélations de l’enquête :
 
·        La plupart des Européens disent que leurs réunions ont peu de valeur: dans ce domaine, les salariés français sont les champions, 85% d’entre eux déclarant que la majorité de leurs réunions sont avant tout une perte de temps. Mais ils sont suivis de près par les salariés anglais (70%) et allemands (65%), la moyenne mondiale s’établissant à 67%.
 
·         Les smartphones et tablettes sont de plus en plus utilisés en réunion ... même lors des réunions traditionnelles en face-à-face : les salariés français sont parmi les premiers à utiliser des smartphones au cours de leurs réunions (26%), à comparer avec les salariés anglais (30%) et allemands (17%). De même, 14% des salariés au Royaume-Uni, 13% en Allemagne et 11% Franceutilisent des tablettes en réunion. De plus, 47 % des salariés globalement déclarent utiliser des solutions de partage d'écran au lieu des projecteurs installés dans les salles de réunion.
 
·        La frustration, principal facteur expliquant la recherche de nouvelles solutions : compte tenu de l’évolution des besoins pour les réunions, 68% des responsables des achats en entreprise en France déclarent qu'ils recherchent activement de nouvelles solutions collaboratives pour remplacer les outils de conférence en ligne traditionnels. Plus de 31% d’entre eux citent «une meilleure expérience utilisateur » comme le principal critère de choix de la solution recherchée, à comparer à 59% des responsables des achats anglais et à 25% des Allemands. 

Rémi Lepage