Les Jeux Olympiques sont-ils devenus une simple machine à fric ?

9 Mars 2009



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Aujourd’hui, avec une audience cumulée de 40 milliards de téléspectateurs, les Jeux Olympiques constituent une véritable mine d’or. Pourtant, en 1980, lorsque Juan Antonia Samaranch est élu à la présidence du Comité International Olympique (CIO), l’institution est dans une situation financière catastrophique. Mais, le président de l’époque avait déjà compris tout le potentiel d’une telle manifestation sportive.

En 1984, il fait appel pour la première fois à des sponsors privés. Idée qui rapporte au CIO 150 millions de dollars de bénéfice. Un record olympique qui ne cessera d’être battu. Pour les Jeux Olympiques de Pékin, les entreprises doivent désormais débourser au minimum 100 millions de dollars pour entrer dans le club très fermé des parrains officiels de la manifestation. Autre source d’argent : les droits télévisions. En 20 ans, les droits de retransmission télévisuelle sont multipliés par treize. Pour les jeux d’Athènes, les chaînes de télévision ont ainsi dû sortir pas moins de 3 milliards de dollars.

C’est également un impact énorme pour une ville d’organiser les Jeux Olympiques. Il y a, en effet, des enjeux économiques très puissants. En Chine, 9 milliards d’euros ont été investis uniquement dans les transports en commun. La construction de nouvelles infrastructures permet de faire vivre des milliers d’entreprises. Grâce à l’organisation des jeux, la ville bénéficie également d’une image planétaire favorable, ce qui profite au développement de son tourisme.

Malheureusement, le choix de la ville organisatrice par le CIO se fait de plus en plus selon des considérations économiques. Ainsi, Pékin a été élu uniquement pour des raisons marketings. Avec un marché de plus d’un milliard de consommateurs, la capitale chinoise est une véritable aubaine pour les entreprises partenaires des jeux. Pourtant, la Chine bafoue les droits de l’Homme. Face à une telle situation, la meilleure des réponses est de remettre en cause le modèle en place. Si l’ensemble des pays boycottent les jeux, le système économique ne tient plus la route. Le CIO sera alors obligé de revenir à des considérations plus sportives et moins économiques.