La croissance mondiale devrait reprendre à une vitesse record en 2021

29 Janvier 2021
Rémi Lepage

C’est ce que révèle la dernière enquête Global Economy Watch du cabinet de conseil et d’audit PwC. Ce rapport met en évidence les thèmes clés pour 2021 liés à une remise à plat plus large des économies, des compétences et de la société.



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La croissance reviendra, mais elle sera inégale et dépendra de la réussite et de la rapidité du déploiement des vaccins et du maintien de conditions fiscales, monétaires et financières dans les grandes économies mondiales. En effet, malgré l'augmentation prévue de 5% aux taux de change du marché cette année, les prévisions du cabinet prennent en compte le fait que les trois à six prochains mois continueront d'être difficiles, en particulier pour les pays de l'hémisphère nord, car ils pourraient être contraints de procéder à de nouvelles restrictions localisées ou complètes de leur économie (comme au Royaume-Uni par exemple). Les experts prévoient une reprise de croissance plutôt au second trimestre. 

Barret Kupelian, économiste en chef chez PwC précise: "L'économie mondiale dans son ensemble devrait retrouver ses niveaux de production d'avant la crise, c’est une bonne nouvelle. Le “Grand Rebond”  sera inégal selon les pays, les secteurs et les niveaux de revenus. Par exemple, l'économie chinoise a atteint des niveaux supérieurs d'avant la pandémie. D'autres économies avancées - en particulier les économies basées sur les services comme le Royaume-Uni, la France et l'Espagne ou celles qui se concentrent sur l'exportation de biens d'équipement, comme l'Allemagne et le Japon - ne retrouveront probablement pas leurs niveaux d'avant la crise d'ici la fin 2021".


Un effort synchronisé pour les infrastructures vertes

Selon l’étude, les pays comme le Royaume-Uni, la France, l'Espagne et l'Allemagne verront probablement leur taux de chômage augmenter, exacerbant les inégalités de revenus. "Une fois le virus sous contrôle, l'attention des décideurs politiques devra se concentrer sur la mise en place des bases d'une croissance durable et inclusive, en mettant l'accent sur la création d'emplois et en faisant avancer le programme d'économie verte. Les chefs d'entreprise doivent planifier dès maintenant, tant en termes de croissance que d'investissement, la montée en compétences de leurs collaborateurs existants", selon Barret Kupelian.

 
 

L'environnement sera un axe important en 2021 : il est déjà positionné comme une opportunité pour accélérer la transition des entreprises et des politiques vers le "net zéro". D'importants investissements et changements politiques, liés à l'accord de Paris sur le climat, sont attendus cette année dans les principaux blocs commerciaux, notamment les États-Unis, la Chine et l'Union Européenne. 
 

Les obligations vertes, qui sont utilisées pour financer directement des projets environnementaux, représentent actuellement moins de 5% du marché mondial des titres à revenu fixe. En 2021, le total des émissions d'obligations vertes augmentera de plus de 40% pour atteindre pour la première fois près de 500 milliards de dollars. En outre, l'intérêt des investisseurs pour les fonds environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) continuera de croître et pourrait représenter jusqu'à 57% du total des fonds communs de placement européens d'ici 2025. 

À l'échelle mondiale, le rapport indique que la production d'électricité à partir de sources d'énergie renouvelables continue à prendre de l'ampleur, la capacité de production d'énergie solaire photovoltaïque (PV) étant susceptible de croître à un rythme rapide grâce à l'augmentation des capacités dans l'UE, en Inde et en Chine. Si les tendances actuelles se poursuivent, la capacité photovoltaïque solaire devrait dépasser celle du gaz naturel en 2023 et du charbon en 2024 dans le secteur mondial de l'électricité.


Rémi Lepage