L’isolement continue de progresser en France

8 Juillet 2013



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Selon l’étude "Les solitudes en France", réalisé par la Fondation de France, quatre millions de personnes de plus de 18 ans étaient touchés par la solitude en 2010. Ce qui représentait environ 9 % de la population totale de plus de 18 ans. Deux ans plus tard, la situation s’est encore dégradée. Ainsi, en 2012, cinq millions de personnes, se disent « seuls », soit 12 % de la population ! Aujourd’hui, un Français sur 4 ne dispose pas d’un réseau amical actif contre 21% en 2010. 39 % des français ne disposent pas d’un réseau familial générateur de relations sociales contre 33% en 2010. Et plus d’un tiers n’ont pas ou peu de contacts avec leurs voisins.

Âge et travail

Comment expliquer une telle évolution ? L’âge reste l’une des grandes raisons de l’isolement social. Avec le vieillissement de la population pas étonnant donc que l’isolement augmente lui aussi. 24 % des plus de 75 ans sont concernés (ils étaient 16 % en 2010). Mais 6 % des 18-29 ans sont désormais touchés par la solitude, contre moins de 2% en 2010.

Autre explication, la crise économique. En effet, plus les revenus diminuent, plus les personnes interrogées se déclarent seules : 15% des personnes ayant des revenus inférieurs à 1 000 euros par mois disent ne pas avoir d’ami, alors qu’elles ne sont que 2 % parmi les personnes avec des revenus supérieurs à 3 500 euros. Mais si le chômage augmente le risque d’isolement, le travail protège de moins en moins contre ce danger. En 2010, les actifs en emploi étaient 4 % à être confrontés à l’isolement relationnel, ils sont aujourd’hui 7 %.

Pour lire l’intégralité de l’étude de de la Fondation de France, cliquez sur le lien.

Méthodologie :

Dans cette étude, les personnes sont considérées comme étant en situation d’isolement objectif si elles n'ont aucunes relations sociales significatives au sein des cinq grands réseaux de sociabilité : réseau familial, réseau professionnel, réseau associatif, réseau amical, réseau de voisinage.