Immobilier de bureaux en Île-de-France : le recul se confirme

23 Mai 2019
Rémi Lepage

Ludovic Delaisse, Directeur Agence France et Directeur général de Cushman & Wakefield France communique dans « 30 jours en 60 secondes » les chiffres-clés de l’immobilier du marché des bureaux en Île-de-France pour le mois d’avril 2019. Voici les points clés à retenir.



Le mois d’avril vient malheureusement confirmer les tendances du 1er trimestre 2019 avec une demande placée de 719 200 mètres carrés, soit un recul de -26 % en un an et -2 % par rapport à la moyenne décennale.Les petites et grandes surfaces affichent des baisses d’amplitude variable : -10 % pour les petits gabarits, -53 % pour les très grands mais, et c’est là un point positif, une croissance de +9% pour les surfaces de taille intermédiaire.

La première couronne à l'honneur

La première couronne est le seul secteur à voir sa demande placée - 167 200 m² - progresser d’une année sur l’autre grâce à une très bonne tenue des surfaces de taille intermédiaire ou de grandes surfaces, avec une mention spéciale pour le sud. A Paris où la faiblesse de l’offre immédiate - ou sous 12 mois - limite le volumes de transactions, à 275 400 m², en repli de 24% en un an. Cette baisse concerne tous les micro marchés et toutes les surfaces. On notera cependant la bonne résistance du quartier central des affaires (QCA), à seulement -12 %.

Dans le croissant ouest (- 45% en un an), le segment des petites et moyennes surfaces continue d’orienter les volumes à la hausse (+18% en un an) alors que les grands mouvements (cinq depuis le début de l’année, de 5 000 à 12 000 m²) sont plus discrets. En ce qui concerne La Défense, où la demande placée n’est quant à elle pratiquement alimentée que par des mouvements sur des petites et moyennes surfaces, on note un volume assez faible, de l’ordre de 26 000 m²… avec une seule grande transaction.

Pas de croissance des valeurs locatives en vue

Dans ce contexte, il est difficile d’imaginer une croissance des valeurs locatives hors du marché parisien où les lois de l’offre et de la demande créent des conditions favorables pour une poursuite du mouvement haussier : 850 € pour le prime, 720 € pour la 1ère main et 620 € pour la seconde main dans le QCA.

Rémi Lepage