Fraude aux clics sur Internet : les chiffres qui font peur

24 Septembre 2014
Rémi Lepage



De récentes études viennent de mettre à jour un véritable problème sur Internet : entre 25 et 50% du trafic mondial sur le web ne serait pas généré par des humains ! Les conséquences pour les annonceurs publicitaires sont dramatiques.

36 % du trafic est généré par des robots

Le problème a toujours existé sur Internet : la fraude au clic. Mais alors que l'on pensait que l'on phénomène était en perte de vitesse ces dernières années, c'est bien le contraire qui s'est réellement produit. D'après différentes études, entre 25 et 50 % du trafic total enregistré sur Internet ne provient pas d'êtres humains, mais de... robots ! Plus précisément, ComScore établit le trafic réalisé par des robots à 36% du total, contre seulement 6% en 2011.

L'augmentation est donc vertigineuse. Comment s'explique ce phénomène ? Par le présence de pirates informatiques qui mettent en place des programmes qui se connectent seuls à des sites internet, et qui peuvent même aller jusqu'à cliquer sur des bannières publicitaires. L'objectif de ces pirates : tromper les annonceurs en leur faisant croire que leur annonce est vu par un très grand nombre d'internautes. Lorsque l'on sait que la publicité en ligne est bien souvent rémunérée au nombre de clics, on comprend mieux l'ampleur qu'a pris le phénomène.


Un gouffre pour les annonceurs

L'impact de telles pratiques est très lourd sur le marché publicitaire sur Internet. Depuis quelques années, la plupart des dépenses des annonceurs sont centrées sur Internet et le mobile. Ainsi, les revenus de la publicité en ligne ont explosé. Cependant, on estime que les pertes liées aux pratiques de fraude au clic représentent près de 5 milliards de dollars ! Un gouffre pour les annonceurs qui ont, semblent-ils, tardé à réagir et à prendre le problème à bras le corps.

On peut se poser la question de savoir ce que les dernières révélations de l'étude ComScore vont changer sur le marché de la pub en ligne. Les annonceurs devraient se montrer bien plus vigilant pour ne plus surpayer des campagnes factices. Le rôle de Google sera, lui aussi, à surveiller de près.

Rémi Lepage