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Le G20 impuissant pour stabiliser le marché des changes

4 Novembre 2010
Vladimir Vodarevski
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Le G20 impuissant pour stabiliser le marché des changes
Le G20 a pris la résolution d'empêcher les dévaluations compétitives des monnaies. Il veut se diriger vers un système dans lequel la valeur des monnaies reflète les fondamentaux des économies, et dans lequel les pays ne perturbent pas les parités déterminées par le marché.

La formulation est très prudente, et se garde de viser certains pays. Même si des voix ont critiqué, sans les nommer, les pays en question. Cependant, que peut le G20, ou le FMI, pour stabiliser le marché des changes ? Pas grand-chose.

Le dollar, toujours une valeur reprise

Le marché des changes est perturbé par deux éléments. D'abord, par la Fed, la banque centrale américaine, qui a injecté énormément de liquidités dans l'économie. Hier soir, la Fed a indiqué qu'elle injecterait 600 milliards de dollars supplémentaires dans le circuit économique sur huit mois pour soutenir la reprise et les prix.

Cette injection de liquidités fait baisser le rendement des titres américains. Les investisseurs sur les marchés financiers dirigent leurs capitaux vers des pays offrant de meilleurs rendements, ce qui fait baisser le dollar par rapport aux autres monnaies. Les futures injections sont par ailleurs anticipées par les investisseurs.

Un marché des changes plus volatil

Mais le dollar reste une monnaie refuge. C'est-à-dire que si l'économie mondiale, où celle des pays émergents, progresse moins qu'anticipé par les investisseurs, ces derniers se dirigeront à nouveau vers le dollar, faisant monter sa valeur. La politique de la Fed fait donc baisser le dollar tout en augmentant la volatilité du marché des changes.

D'un autre côté, la Chine contrôle étroitement la valeur de sa monnaie, qui n'est pas complètement convertible. La Chine maintient une parité fixe avec le dollar, depuis le début de la crise. D'abord, pour protéger ses exportations. Ensuite, parce que le dollar est trop faible. Le Yuan risque de trop s'apprécier par rapport au dollar et aux autres monnaies. De plus, la Chine est un pays difficile à manœuvrer qui pourrait pâtir d'une trop grande volatilité de sa monnaie.

Par conséquent, les troubles sur les marchés des changes sont la conséquence de politiques intérieures. Et il est peu probable que le G20, ou le FMI, puisse influer ces politiques.

Vladimir Vodarevski est économiste de formation. Il travaille actuellement dans le domaine de la fiscalité d'entreprise. Il tient un blog sur l'actualité économique.

Pour lire un autre article sur le sujet, cliquez-ici.



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