Les paradis fiscaux sont nécessaires

16 Avril 2013
Éric Delannoy



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François Hollande annonçait la semaine dernière des mesures de renforcement de contrôle des paradis fiscaux, pointés du doigt suite à l’affaire Cahuzac. La question des paradis fiscaux est sujette à une vaste hypocrisie.

Aucun pays ne peut fonctionner sans un système bancaire dynamique

Véritable épicentre du capitalisme depuis plus de trente ans, ils restent nécessaires de facto (dans la mesure où ils sont soumis à une certaine forme de régulation) au développement de la mondialisation et son corollaire la libre circulation des capitaux.

Aucun pays ne peut fonctionner sans un système bancaire dynamique, véritable « sang » de l’économie de marché. Les paradis fiscaux ne sont pas synonymes de fraude systématique mais apportent des architectures fiscales, juridiques et réglementaires facilitant l’accès à certains marchés. L’enjeu consiste à en améliorer la transparence de manière à éviter d’en faire les lieux de l’argent sale. Le véritable problème se pose lorsqu’un décalage trop important s’est opéré entre l’économie réelle d’un pays et son secteur bancaire, notamment dans le cas où l’économie n’est pas assez diversifiée.

À propos de l’auteur : Éric Delannoy est vice-président de Weave, cabinet de conseil en stratégie opérationnelle.

Éric Delannoy