La mafia tire 21 milliards d’euros de l’environnement

7 Juin 2010



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Malgré les nombreuses tentatives du gouvernement italien pour déstabiliser la mafia, rien y fait. Elle continue de marquer son entreprise sur la société italienne. Désormais, la mafia ne se contente plus de réaliser des trafics humains, de drogues et d’armes ou de la corruption de politiciens. Elle s’est lancée depuis 2000, dans le marché très florissant de l’environnement.

Selon un rapport publié par l’organisation italienne de défense de l’environnement Legambiente, les activités de la mafia dans le secteur de l'environnement représentent un revenu annuel de 20,5 milliards d'euros en 2009. Les infractions dans le secteur des déchets (+33%) et les atteintes à la faune (+58%) marquent les plus grosses progressions des activités illégales.

La mafia, une holding solide et puissante

Pour Vittorio Cogliati Dezza, la mafia est devenue "une holding solide et puissante qui menace gravement l'avenir du pays en soustrayant des ressources précieuses à l'économie légale". La mafia est devenue reine pour dans la gestion des déchets, la fabrication de ciment de mauvaise qualité ou encore la pollution côtière et marine. Pour les déchets, les infractions portent notamment sur le dépôt dans des décharges sauvages, l'envoi vers l'Afrique de parties inutilisables d'ordinateurs présentées comme des appareils en état de marche.

Gomorra, le film de Matteo Garrone, parler déjà de ce type d’escroqueries. Franco, notable pourri en cheville avec la Camorra bâtit sa fortune sur le retraitement clandestin des déchets toxiques dans la région napolitaine. D’ailleurs, toujours selon le rapport, la Campanie, région qui englobe Naples est la zone où se produit le plus d'infractions (17 % du total), suivie par la Latium (12 %), qui entour Rome.