La crise économique a détruit 8 millions d’emplois aux États-Unis

12 Septembre 2011



En plus de trois ans, la crise économique a détruit 8 millions d’emplois aux États-Unis. Et depuis, la première puissance économique peine à redresser la barre : son taux de chômage peine à descendre sous la barre des 9 %. L'économie américaine a détruit autant d'emplois qu'elle en a créé en août, mettant fin à dix mois consécutifs d'embauches nettes, et le taux de chômage officiel du pays s'est maintenu à 9,1 %.

Le taux de chômage peine à descendre sous la barre des 9 %.
La violence du choc n’est pas extraordinaire (voire l’infographie réalisée par le Wall Street Journal). L’emploi américain a connu de nombreuses crises au cours de trente dernières années. Mais à chaque fois, la reprise était rapide. C’est la première fois que les États-Unis sont confrontés à un chômage de masse persistant.

Le plan de la dernière chance

Le marché américain de l’emploi est réputé pour sa flexibilité. Jolie mot pour dire que quand tout va mal les entreprises peuvent renvoyer facilement et, quand tout va bien, réembaucher tout aussi rapidement. Un marché du travail flexible est ainsi censé favoriser un retour rapide de la croissance. Le problème est que croissance américaine n’est plus au rendez-vous et le peu qui l’est ne crée que très peu d’emploi. Les américains seraient-ils en train de copier les Européens ?

Sur les maux oui mais pas sur les remèdes utilisés pour y remédier. Alors que la France et l’Europe se lancent dans des plans de rigueur record, les États-Unis, eux, ont choisi de remettre un peu d’argent dans la machine. Vendredi dernier, Obama a ainsi dévoilé un plan de 447 milliards de dollars (soit 322 milliards d'euros) pour l'emploi. Le principal axe de ce plan consiste en un abaissement des charges salariales et patronales pour un montant de 240 milliards de dollars. Obama a également proposé d'étendre l'assurance chômage, pour un coût chiffré à 49 milliards, de moderniser les écoles, pour 30 milliards, et d'investir dans les infrastructures de transports, pour 50 milliards de dollars. Mais ce plan sonne comme celui de la dernière chance. Il semble d’ailleurs bien faiblard par rapport à celui adopté en février 2009 et qui s’était élevé à 787 milliards de dollars.