"La clef pour couper la contagion"

31 Aout 2011



"Les banques européennes ont besoin d'une recapitalisation urgente. C'est la clef pour couper la contagion".

L’alarme déclenchée la semaine dernière par Christine Lagarde, la nouvelle directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI) n’a pas fait l’unanimité. L’Union européenne, l’Allemagne et le patronat français ont rapidement démenti les propos de l’ancienne ministre de l’Economie. Seules les banques britanniques (non directement concernées) lui ont apporté leur soutien. Et si cette déclaration était une manière de préparer les esprits à de nouveaux abandons de dette publique ?

Passage en revue des principales réactions :

Laurence Parisot, présidente du Medef. – L’outrée

"Cette déclaration est tout à fait incompréhensible. Les banques européennes sont solides. N'oublions jamais que la crise de 2008, elle vient des banques américaines, certainement pas des banques européennes (...) Je ne connais pas les circonstances qui l'ont amenée à prononcer ces paroles, mais en tous cas ce qui est dit n'a pas de sens".

Olli Rehn, commissaire aux Affaires économiques. – L’optimiste

"Les banques européennes sont bien mieux capitalisées qu'il y a un an".

Un porte-parole du ministère des Finances allemand. – L’indifférent

"Nous constatons la demande de Madame Lagarde, mais nous avons déjà pris des mesures".

Angela Knight, directrice de l'Association des banquiers britanniques (BBA) – La fayotte

"Je pense qu'elle (Christine Lagarde) a raison : certaines banques européennes devraient avoir plus de fonds propres. Une action urgente est nécessaire pour stabiliser la situation dans la zone euro."