Immobilier : nouvelle dégradation des indicateurs

21 Novembre 2014
Rémi Lepage

L’Observatoire de la FPI enregistre une nouvelle dégradation de ses indicateurs avancés au troisième trimestre.



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En 2014, les ventes au détail de logements neufs ont reculé de 8,1 % et les mises en vente s’effondrent par rapport à la même période de 2013 (‐17,4 %). Si les ventes à investisseurs se maintiennent à un niveau proche de celui du troisième trimestre 2013 (‐1 %), les ventes en accession chutent à nouveau de façon très préoccupante (‐13 %).

Une production inférieure à 300 000 logements en 2014

Pour le Président de la FPI, François Payelle : « le Plan de relance du gouvernement a répondu aux attentes. Il doit maintenant être traduit d’urgence en actes avec des messages clairs, forts et sans équivoque. Hélas, force est de constater que les retards s’accumulent et minent la confiance des clients comme des entreprises, faisant même redouter que certaines mesures ne soient pas appliquées. Chaque mois renforce la crainte d’une production inférieure à 300 000 logements en 2014. Il y a urgence à agir si le Gouvernement veut éviter une spirale dépressive. »

Depuis le début de l’année, les ventes ont diminué de ‐3,4 % et les mises en vente de ‐14,1 % par rapport aux neuf premiers mois de 2013. Dans ces conditions, l’offre de logements est stable depuis le milieu d’année 2013 avec environ 90 000 logements disponibles à fin septembre (dont 46% au stade de projet), tout comme le prix de vente moyen. Voici les cinq points clés à retenir de l’étude.

1- Recul de l’accession à la propriété : l’accession enregistre un nouveau recul de ‐13% au troisième trimestre, alors même que les conditions de financement restent extrêmement favorables. Amorcé depuis le début de l’année, le retrait des ventes en accession atteint ‐8,7% par rapport aux neuf premiers mois de 2013.

2- Stabilité de l’investissement : les ventes à investisseurs restent à un niveau comparable à celui du troisième trimestre 2013. Si leur part dans les ventes au détail progresse (45% des ventes du trimestre), cette évolution résulte uniquement du retrait de l’accession. La stabilisation du dispositif d’incitation depuis fin 2013 a permis d’enrayer la chute du volume des investissements, sans pour autant le relancer vraiment.

3- Inexorable chute des mises en vente : l’offre nouvelle enregistre un nouveau retrait de ‐17,4% par rapport au troisième trimestre 2013. Depuis le début de l’année, le recul s’établit à ‐14,1% par rapport aux trois premiers trimestres de 2013. Confrontés à une demande de plus en plus faible, les promoteurs ne cessent d’ajuster leur offre à la baisse.

4- L’offre commerciale est stable avec environ 90 000 logements disponibles à fin septembre 2014, soit 14,7 mois de ventes. Le stock achevé représente 8% environ de l’offre, soit à peine un mois de commercialisation. Près de 46% de l’offre est constituée de logements non commencés et susceptibles de ne jamais l’être si au moins 50% du programme n’est pas pré‐commercialisé.

5- Les prix restent stables depuis mi‐2012, traduisant tant la rareté de l’offre disponible que l’incompressibilité des coûts de production.

Rémi Lepage