Généralisation de la complémentaire santé collective

8 Septembre 2015
Rémi Lepage

Tout savoir sur ce qui va changer.



À partir du 1er janvier 2016, toutes les entreprises, y compris celles de moins de cinquante salariés, devront proposer une mutuelle d’entreprise à leurs salariés en vertu de l'accord national interprofessionnel (ANI) de 2013. Cette nouvelle réglementation est une véritable avancée.

Quatre millions de personnes concernées

Actuellement, près de quatre millions de salariés ne bénéficient pas d’une mutuelle d’entreprise. La participation de l’employeur doit être au moins égale à 50 % des cotisations des salariés et le contrat doit respecter un panier de soins minimum. Face à la taille de ce marché, les assureurs se battent pour attirer de nouveaux clients. Pour les entreprises, difficile d’y voir clair. Voici quelques éléments de base pour faire le point.
 
Il existe deux types de mutuelle d’entreprise. Dans le cas de la couverture de base, le chef d’entreprise opte pour les économies et la sécurité financière de son entreprise. Il entre en conformité avec la Loi et se met au niveau de la formule correspondant au panier de soins minimum pour ses salariés. Dans le cas de la couverture élargie : le dirigeant choisit des options supplémentaires pour adapter les contrats santé au cas par cas : il peut augmenter les remboursements et/ou ajouter de nouvelles garanties. Pour en savoir plus sur les options que vous pouvez proposer à vos salariés, des assureurs comme MAAF vous proposent d’être rappelé par leurs conseillers spécialisés afin de vous aider à y voir plus clair.

57% des salariés mal informés

Pour les salariés, la désinformation est également très présente. Ainsi, selon un sondage réalisé par l’Ifop, 57% des salariés concernés s'estiment mal informés sur les mutuelles d’entreprise. Au total, 62 % disent que leur société n'a pas consulté ses salariés à ce sujet. Plus inquiétant encore, moins de la moitié d'entre eux savent qu'ils doivent eux-mêmes résilier leur contrat actuel pour basculer sur un contrat collectif.  

Rémi Lepage