FMI : La France cède 18 % de ses droits de vote

15 Novembre 2010



Les grands pays émergents font entendre leur voix au plus haut niveau. La réforme, voulue par le G20, augmente les droits de vote de la Chine, de l’Inde et du Brésil au sein du Fonds monétaire international (FMI). Dans cette redistribution des cartes, la Chine obtient un doublement de ses quotas et de ses droits de vote, le Brésil une augmentation de 58 % et l’Inde de 37 %. La réforme rentrera en vigueur fin 2012.

Mais aux dépens de qui se fait au changement ? Les deux principaux perdants sont le Canada et l’Arabie saoudite qui quitteront le « top 10 » des principaux contributeurs et décisionnaires du FMI. Parmi les autres perdants, on retrouve la Grande-Bretagne et la France qui perdent chacun 18 % de leurs droits de vote.

"Une réforme historique"

Selon son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, "c’est une réforme historique". Grâce à ce rééquilibrage, l’institution, née pendant la Seconde Guerre mondiale, aura désormais les dix premiers actionnaires qui représentent réellement les dix premiers pays du monde : les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et les quatre pays du Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine). Le conseil d’administration va également évoluer. Sur les vingt-quatre sièges, l’Europe va en perdre deux aux profits des pays émergents.

Répartition, en %, des droits de vote des principaux pays du FMI après la réforme :

États-Unis : 16,5 % (avant : 17 %)
Chine : 6,1 % (avant : 2,9 %)
France : 4 % (avant : 4,9 %)
Inde : 2,6 % (avant : 1,9 %)
Russie : 2,5 % (avant : 2,7 %)
Brésil : 2,2 % (avant : 1,4 %)