Ebola, le coût de la maladie

28 Aout 2014
Rémi Lepage

L’épidémie est telle, que les pays touchés par le virus Ebola en Afrique de l’ouest, risquent de ressentir de sérieuses répercussions économiques.



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Déjà, des compagnies aériennes ont suspendu leurs vols pour les trois pays les plus atteints. La France et les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de ne plus aller dans cette région d’Afrique. Aujourd’hui, Ebola est responsable de plus de mille morts en moins de six mois. Il n’est plus possible que le Liberia, la Sierra Léone et la Guinée touchés par le virus, voient leurs perpectives de croissance de la même manière.

Les dépenses de santé sont beaucoup plus importantes

A partir du moment où une épidémie sévit dans un pays, il y a forcement des répercussions. Il a déjà été calculé par le ministre de la santé du Libéria que les dépenses avaient atteint 12 millions de dollars et qu’elles allaient continuer à augmenter. L’épidémie n’est pas enrayée. Dans ce genre de crise, une solidarité s’installe et la Banque Mondiale a mis en place un plan d’assistance de 200 millions de dollars pour éviter l’effondrement des économies de tout l’ouest de l’Afrique. La Guinée qui a déjà un déficit budgétaire risque de voir son PIB chuter de 4,5% à 3,5%. Le Libéria et la Sierra Leone qui souffrent de ce même déficit vont aussi constater la détérioration de leur économie.

Cette épidémie a des répercussions économiques sérieuses. Déjà les investisseurs étrangers souffrent de perturbations et certaines entreprises décident d’évacuer leur personnel. Le Nigeria, premier producteur de pétrole, est l’objet de beaucoup d’inquiétude. En effet si Lagos, la ville la plus peuplée d’Afrique est atteinte, il va y avoir un gros problème de main d’oeuvre et les compagnies étrangères vont, sans aucun doute, évacuer tous leurs expatriés. Il est difficile d’estimer le coût d’une telle épidémie. Les trois pays atteints constatent les répercussions économiques mais c’est l’image de l’Afrique qui perd beaucoup et qui est en jeu.Elle va forcement souffrir de moins d’investissements et d’une mauvaise réputation au moment ou le continent commençait à un peu s’en sortir.

Rémi Lepage