Déficit public : les problèmes commencent

8 Décembre 2009



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Crise oblige, les Etats ont de plus en plus de mal à respecter leur dette. Le déficit public de la Grèce devrait atteindre près de 13 % du PIB en 2009 et 12 % en 2010. Rien de très rassurant. Et les agences de notation, longtemps décriées, ne laisseront rien passer.

C’est la Grèce qui fait les frais de cette politique agressive. L’Agence Fitch a abaissé la note à long terme de A- à BBB+. Quant à la note court terme, elle passe de F1 à F2. De son côté, Standard & Poor’s se contente, pour le moment, d’écrire que la note à long terme du pays était "sous surveillance avec implication négative".

Quelles sont les conséquences pour la Grèce et les autres pays ?

Après cette annonce, les investisseurs ont mal réagi. Le jour même, la bourse d’Athènes a chuté de 5,2 %. Sur plus long terme, les répercussions pourraient être encore plus négatives. En effet, ces notes permettent d’aller financer leur dette sur les marchés financiers. Qui dit note plus mauvaise, dit conditions d’octroi moins intéressante.

Les conséquences peuvent donc être catastrophiques pour un pays. Les mauvaises élèves de la zone tremblent. Les prochains sur la liste pourraient être le Portugal, l’Espagne ou encore l’Irlande. La position de l’Europe par rapport à la Grèce fait donc office de test de solidité et de solidarité de l’Union européenne.

Joaquin Almunia, le commissaire européen aux Affaires économiques a indiqué que la Commission européenne était prête a aider la Grèce et que sa situation financière était « un sujet commun d'inquiétude pour toute la zone euro ». Au contraire, Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, s’était contenté d’indiquer que la Grèce devait prendre des mesures « courageuses ».

De son côté, la France est toujours aussi bien noté. Elle figure parmi les 17 pays ayant la note maximum, AAA+. Pour combien de temps ?