Bourse : les pays émergents rattrapent leur retard

14 Décembre 2011



Selon l’étude "Capital Markets in 2025" réalisée par PwC, 80 % des 400 dirigeants du monde entier interrogés estiment que les bourses des marchés émergents domineront le flux d’introductions en bourse d’ici 2025. En attendant, l'étude confirme l'attractivité actuelle de Londres et de New York en tant que premières places financières en matière d'accès aux marchés de capitaux internationaux. En effet, 72 % et 74 % des participants confient qu'ils envisageraient ces marchés pour une IPO sur une bourse étrangère.

Un développement rapide…

Néanmoins, en 2025, ces positions chuteraient respectivement à 27 % et 39 %, en raison de la croissance potentielle de l'activité des marchés financiers en Chine et en Inde. "L'essor de l'Est paraît inévitable, même si les bourses actuelles du monde entier ne s’accordent pas sur la vitesse de ce changement. D’importantes IPO ont été réalisées au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Espagne et en Pologne cette année, et PwC s’attend à ce que cette tendance se poursuive sur le court terme", explique Thierry Charron, associé responsable du département "marchés de capitaux" de PwC en France :

À l’heure actuelle, les marchés développés éclipsent en termes de taille les marchés émergents concurrents. C'est pourquoi selon PwC, l'Est ne sera à la hauteur qu’en présentant une croissance durable. Néanmoins, on peut déjà noter que les capitalisations boursières combinées des marchés chinois de Shanghai et de Shenzhen, indicateur de croissance exponentielle de l'Asie jusqu’à présent, ont augmenté de 400 milliards de dollars en 2005 à 4 000 milliards de dollars à la fin du quatrième trimestre 2010.

… mais soumis à conditions

Ce déplacement vers l'Est dépend de plusieurs facteurs déterminants, l’accès en étant le facteur principal. La bourse de Shanghai est pour l’instant toujours fermée aux émetteurs étrangers, malgré les annonces du gouvernement chinois en 2008 concernant l'ouverture de ce marché.

En outre, la façon dont évoluera le cadre juridique et réglementaire, ainsi que l'incertitude politique, sont perçues par les répondants comme étant les facteurs les plus susceptibles d’entraver ce déplacement vers les bourses des marchés émergents.