75 % prêts à postuler à un emploi moins rémunéré mais plus près de chez eux

12 Mars 2018
Antoine Balduino

A l’heure de la qualité de vie au travail comme élément essentiel de la vie professionnelle, le transport apparait comme un élément déterminant pour une vie professionnelle épanouie. A la ville ou à la campagne les moyens de transport ne sont pas les mêmes mais les préocupations des salariés sont souvent identiques : le transport est dans toutes les têtes au moment de choisir un nouveau poste.



RegionsJob a interrogé les Français sur leurs habitudes et leurs attentes…Qu’ils habitent une grande ville ou un petit village, les salariés et les demandeurs d’emploi sont unanimes : ils souhaitent concilier vie pro et vie perso ! Le transport est ainsi devenu tellement important que 3 Français sur 4 seraient prêts à postuler à un emploi moins rémunéré mais plus près de chez eux. Les entreprises vont devoir s’adapter pour répondre à leurs attentes mais elles ne sont pour l’instant que 35% à avoir mis en place une politique d’aide aux transports à leurs salariés.

​ Travailler près de chez soi ou faire un travail plaisant : faut-il choisir ?

81% des demandeurs d'emploi jugent la distance entre le domicile et le travail importante dans le choix des offres auxquelles ils postulent. Pour 37 % d'entre eux, elle est même très importante. D'ailleurs, 73 % des personnes interrogées seraient prêtes à postuler à un travail moins bien rémunéré mais plus près de chez elles. C'est même vrai pour 76 % des Franciliens.
 
Faire un travail intéressant permettrait toutefois de nombreux compromis. En effet 53 % des Parisiens seraient prêts à faire plus de 45 minutes de trajets quotidiens et 22% d’entre eux seraient prêts à faire plus d'une heure de trajet pour un travail qui leur plaît vraiment. Quelques mesures des entreprises pourraient cependant changer la donne. En effet, 75% des personnes interrogées seraient prêtes à accepter un poste plus loin si du télétravail était mis en place.

Près de 2/3 des salariés vont travailler en voiture

En France, aujourd’hui, près de deux Français sur trois prennent leur voiture pour aller travailler (61 %). Ce constat est, sans surprise, bien plus important dans une ville de moins de 30 000 habitants (87 %). Plus les villes sont grandes plus la voiture est délaissée au profit des transports en commun : 18 % des français prennent le métro/RER (58% des franciliens), 20 % le bus (34 % en Ile de France) et 17 % utilisent le train (40 % en Ile de France)
 
En revanche les moyens de locomotion alternatifs sont loin d’être systématiques puisque seulement 9 % des salariés vont travailler en vélo et 1 % en trottinette. Et contrairement à une idée reçue, Paris n’est pas la ville préférée des cyclistes puisqu’ils ne sont que 4 % à aller au travail en vélo dans la capitale. Cependant, dans les métropoles importantes hors Paris, on retrouve 19 % de cyclistes. Comment expliquer une telle différence ? Sans doute parce que les trajets sont plus courts dans les grandes métropoles par rapport à Paris. Les entreprises seraient également moins impliquées à Paris avec seulement 5% d’entre elles qui aident leurs salariés à acheter un vélo ou une trottinette quand elles sont 14% dans les grandes métropoles. En Ile de France, les politiques d’aide aux transports des entreprises se concentrent sur le remboursement de l’abonnement aux transports en commun pour 82 % des salariés.

​ Paris champion de France des temps de transports les plus longs

Sans surprise c'est en région parisienne qu'on met le plus de temps pour se rendre au travail : 78 % des salariés ont un temps de trajet de plus de 30 minutes à Paris contre moins de 50% en régions. Si 63 % des salariés sont satisfaits de leur temps de transports, ce n’est pas le cas des Parisiens : ils sont 42 % à en être mécontents. Pour s’occuper, 68 % écoutent la radio ou de la musique, quand 20% ne font rien du tout. En région parisienne, la lecture de journaux (24%),de livres (36%), d’actualités sur mobile (19%) ou de jeux sur mobiles (17%) est particulièrement populaire.

L’enquête réaffirme la prédominance du bien-être au travail dans les préoccupations des Français, elle révèle aussi en substance le succès des grandes métropoles françaises : bassins d’emploi importants, vies culturelles riches, villes plus accessibles, circulation douce… les grandes villes hors Paris ont décidemment la cote ! 

Antoine Balduino