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La musique est morte, vive la musique

25 Janvier 2011
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La musique est morte, vive la musique
Du côté de l’industrie musicale, les années se suivent et se ressemblent. Année après année, le secteur se porte de plus en plus mal et, année après année ,les acteurs de ce marché ferment un peu plus les yeux afin de ne pas voir une réalité qui va malgré tout leur éclater à la face. Le CD est mort. Mais pas la musique. Du moins comme on la connaissait auparavant.

La musique physique est morte

C’est donc sans surprise que l’on découvre que les ventes de disques ont, pour la huitième année consécutive, reculé. Le marché de gros de la musique a enregistré une baisse de 5,9 % en 2010, totalisant 554,4 millions d'euros, selon les chiffres publiés lundi par le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). Le marché physique (ventes de CD et de DVD) a poursuivi son déclin, avec un chiffre d'affaires en baisse de 8,9 %, à 466,3 millions d'euros.

Mais pour le syndicat cette baisse n’est rien d’autres qu’un concours de circonstances. La première est selon eux, l’effet Mickael Jackson. La mort de l’artiste avait boosté les ventes. La deuxième est la météo. Les intempéries de l’hiver ont freiné les ventes avant Noël. Et enfin, les grèves de fin d’année. À défaut d’être intelligents, ils ont su garder leur créativité. Malheureusement, personne ne dit les vrais raisons. La musique « physique » est morte. Et Hadopi n’y changera rien. Car les nouvelles possibilités de téléchargements (non détectables par l’Hadopi) ont déjà remplacé le peer-to-peer.

Le numérique : un avenir déjà bien présent

Seul espoir pour le secteur : les ventes numériques qui ont progressées cette année, avec une hausse de 14,1%. Le marché numérique, qui a totalisé 88,1 millions d'euros, représente désormais 16 % du chiffre d'affaires du secteur. Au sein de ce segment, la bonne nouvelle est venue des abonnements à des services de musique en ligne, qui ont explosé de 60,5 % sur l'année. Ce résultat est en grande partie dû au succès de l'offre lancée mi-août par l'opérateur Orange et le site de streaming Deezer. Sur les 600 000 abonnés à des services de musique en ligne comptabilisés à la fin de l'année, 500 000 étaient des clients d'Orange/Deezer.

Les revenus issus des sites de streaming financés par la publicité ont également progressé de 8,3 %. Cette hausse ne représente qu'un gain de 0,8 million d'euros, montrant que "ce type de modèle commence à trouver ses limites", selon le Snep. Là encore, le syndicat montre toutes ses limites d’évolution. Au lieu d’essayer de profiter de cette croissance en trouvant un nouveau modèle économique de développement, le syndicat ferme encore la porte à l’innovation. Voilà la véritable raison de l’effondrement de l’industrie musicale : vouloir vivre dans le passé.



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