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La digitalisation au service de la croissance

19 Mai 2017
Rémi Lepage
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Face à une concurrence mondiale, comment les entreprises françaises doivent se servir du digital pour être plus compétitives ?



L’effervescence autour de la French Tech ne doit pas cacher le retard pris par nos entreprises en matière de digitalisation. Selon une étude de Capgemini Consulting, seulement 56 % des entreprises ont ainsi commencé à travailler sur le sujet de la digitalisation. Pour inverser la tendance, il est important que les sociétés mettent la croissance et la rentabilité au centre de leur réflexion. Cela passe par cinq axes forts.

1- Repenser son business model

En modifiant la création de valeur, le digital oblige les entreprises à se réinventer en permanence. Si cela se limite parfois à quelques ajustements, ces dernières doivent bien souvent revoir leurs modèles économiques. En période de crise, c’est bien sûr une source d’opportunité immense. Car en plus d’augmenter le chiffre d’affaires, la digitalisation peut améliorer la rentabilité. Face à la difficulté d’une modification profonde et systémique, les entreprises optent souvent pour une solution transitoire. Pour les grands groupes, cela consiste à faire coexister au sein de la même entreprise différents modèles économiques. Cela a l’avantage de tester et de faire émerger une solution viable qui pourra être par la suite élargie.

2- Améliorer les processus internes

En interne, le digital offre de nouvelles solutions pour mieux communiquer : intranets, réseaux sociaux, visioconférences, hologrammes, planification des réunions en ligne. Le numérique est aussi une force pour améliorer sa productivité, notamment en gagnant en efficacité et en améliorant la prise de décision. Tous ces outils facilitent le partage des informations. Un avantage de taille qui permet de faire gagner du temps. Au programme, systèmes de communication, dématérialisation et big dataSelon une étude mondiale de PwC, près de 80 % des entreprises considèrent que la data analytics fera partie intégrante de leurs processus décisionnels d’ici 2020 et vont investir 907 milliards de dollars par an dans leur transformation numérique à la même échéance. Des investissements qui devraient générer chaque année 2,9 % de revenus supplémentaires et 3,6 % de réduction des coûts.

3- Innover autrement

En favorisant l’échange, le digital réinvente les modes de création. Pour l’entreprise, l’enjeu est de taille car chaque innovation est une opportunité de nouveaux business. En multipliant les projets collaboratifs, les entreprises innovent plus rapidement et à moindres coûts. L’open innovation est l’idée d’associer ses fournisseurs, sous-traitants et parfois même concurrents. Cette coopération facilitée par le digital peut prendre plusieurs formes allant d’un évènement ponctuel à un partenariat de longue durée encadré juridiquement. Il ne faut non plus oublier la force du réseau qui permet d’apprendre du succès des autres entreprises. #LetsgoFrance  est par exemple un mouvement qui rassemble les réussites et les talents qui font rayonner la France.

4- Recentrer sa relation client

Pour séduire et fidéliser des clients toujours plus exigeants, les sociétés doivent délivrer le bon message à la bonne personne, au bon moment et au bon endroit. Le digital est bien sûr une force pour y arriver. Grâce à l’analyse des nouvelles tendances et des nouvelles pratiques, le big data augmente par exemple l’efficacité des stratégies marketing, bousculant au passage tous les codes commerciaux. De manière plus générale, si le digital ne peut remplacer le côté humain de la relation, il doit le compléter en enrichissant l’expérience. D’abord en faisant augmenter les possibilités d’interaction mais aussi en améliorant la complémentarité des canaux de distribution. Le client se sent alors mieux écouté et surtout mieux servis.

5- Gagner en agilité

La digitalisation casse les silos. Les grands groupes sont obligés de repenser leur mode d’organisation. Et de fait, un véritable fossé s’est creusé entres les « digital natives » et les entreprises traditionnelles. Résultat, cela a des impacts sur les modes de travail. Ces nouveaux modes de management alternatifs basés sur la confiance et la liberté remettent en cause les strates hiérarchiques héritées du taylorisme et du fordisme.



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