Economie et société - Les clés pour comprendre l'actualitéhttps://www.economieetsociete.com/2024-03-28T14:45:24+01:00Webzine Makerhttps://www.economieetsociete.com/favicon.icoLouvre-Lens et la démocratie culturelle2012-12-05T12:05:00+01:00https://www.economieetsociete.com/Louvre-Lens-et-la-democratie-culturelle_a1367.htmlhttps://www.economieetsociete.com/photo/art/imagette/4993709-7456984.jpg2012-12-06T08:00:04+01:00Ysope
Mardi dernier, le président de la République inaugurait le nouveau musée, Louvre-Lens, installé sur un carreau de mine. "Ouvrir les portes de l'art, tout en contribuant à la vitalité d'un territoire, telle est l'ambition du Louvre-Lens", a commentéle chef de l'État à l'issue de sa visite du nouveau musée. "Cette région, la plus jeune de France, la plus éprouvée par la crise et qui s'offre aujourd'hui le Louvre", a-t-il expliqué François Hollande a voulu y voir un "message d'espérance à la population, toutes générations confondues, le signe de la volonté humaine qui rend parfois le souhaitable possible."
150 millions d'euros
Ce musée dont le coût initial devait être de 127 millions d’euros aura coûté au final 150 millions d’euros. Les promoteurs du projet font le pari de 350 000 à 550 000 visiteurs par an. Le coût budgétaire est évalué, quant à lui, à 15 millions d’euros par année, sans prévision de recettes officielles.
Les prévisions de visites seraient-elles un peu trop optimistes ? Si on les compare aux chiffres du centre Pompidou à Metz, qui a atteint 525 000 visites en 2011, cela paraît réalisable. Mais le musée de Metz est seulement à 10 minutes du centre-ville. Or, celui de Lens sera à 30 minutes en train de Lille, 2 heures de Bruxelles et à 1 heure de Paris. Le tout sans véritables infrastructures autour du musée. Un pari risqué donc...
]]>
Beaucoup d’envies, un peu d’énergie et aucun crédit2012-04-26T11:19:00+02:00https://www.economieetsociete.com/Beaucoup-d-envies-un-peu-d-energie-et-aucun-credit_a1125.htmlhttps://www.economieetsociete.com/photo/art/imagette/4130435-6271066.jpg2012-04-27T08:00:02+02:00Vincent Paes
Chaque vendredi, retrouvez le pire et le meilleur du Web pour ne rien rater de l'actualité économique et sociale.
]]>
Le piège des civilisations2012-02-17T14:46:00+01:00https://www.economieetsociete.com/Le-piege-des-civilisations_a1043.htmlhttps://www.economieetsociete.com/photo/art/imagette/3843753-5770035.jpg2012-02-17T11:01:00+01:00Ysope
]]>
Chine : ne jamais finir les plats !2011-10-05T11:44:00+02:00https://www.economieetsociete.com/Chine-ne-jamais-finir-les-plats-_a882.htmlhttps://www.economieetsociete.com/photo/art/imagette/3326037-4772720.jpg2011-10-06T08:01:03+02:00Jerome Berny
Lors de mes premiers mois en Chine, j’étais parfois embarrassé lorsqu’une personne, souvent l’hôte du repas, mettait des aliments dans mon bol. Surtout quand il s’agissait de choses que je n’aimais pas ou bien quand je n’avais plus faim. J’étais gêné car je ne savais pas comment réagir. Devais-je refuser ? Devais-je accepter et manger bien que mes sens et mon corps n’en voulaient pas ? Devais-je laisser l’offrande dans le bol sans y toucher ? L’embarras se transformait souvent en agacement devant l’insistance et la répétition d’une telle attention. Je savais pourtant que l’intention était bonne mais je ne comprenais pas pourquoi les gens s’obstinaient à me faire manger telle ou telle chose alors que je n’en voulais pas et que cela me mettait mal à l’aise.
Contraste culturel
N’est-ce pas impoli de forcer les gens à manger quand ils ne veulent pas ? La réponse est : « Oui, cela peut l’être mais dans la culture occidentale. » Alors qu’en Europe par exemple, forcer les adultes à manger est plutôt inconvenant, la culture chinoise voit cela comme une marque de profond respect. Nous touchons là un exemple parfait du contraste culturel qu’un Occidental peut expérimenter en Chine.
Contrairement aux habitudes culinaires occidentales, les plats sont, en Chine, commandés pour être partagés par toute l’assistance. Les portions individuelles n’existant pas, il s’agit dès lors de bien varier les choix et d’anticiper la quantité qui sera nécessaire. Toujours prévoir trop, telle est la règle d’or. On ne lésine pas sur la quantité à commander dans de telles circonstances, ni sur le raffinement des mets. Ce qu’il ne faut surtout pas faire, c’est donner l’impression de compter son argent. L’hôte doit s’affirmer comme riche et généreux.
Des raisons historiques
N’oublions pas que dans l’Empire du Milieu, la richesse est sans doute l’élément le plus convaincant pour s’affirmer au sein d’une communauté. Une fois le repas terminé, les plats ne doivent pas être vides, ou du moins pas tous. Il doit toujours rester de la nourriture. Le cas contraire signifierait que l’hôte n’a pas assez commandé, ce qui risquerait d’être fort mal interprété par l’ensemble des convives. Afin de limiter le gâchis, les restes sont souvent mis dans des barquettes pour être emportés. Il est, dans certaines cultures, impoli de ne pas finir sa portion. En Chine, c’est le contraire. Tout ingurgiter serait déshonorant pour la personne qui donne l’hospitalité. Inutile donc de trop se forcer à tout finir pour éviter le gâchis car un hôte chinois ne vous laissera jamais faire et commandera toujours trop.
Pour comprendre cela, remontons quelques temps en arrière. Il y a tout juste un demi-siècle, des famines terribles sévissaient dans l’Empire du Milieu et se nourrir normalement était un luxe auquel très peu de personnes pouvaient prétendre. Ce n’est qu’à partir des années 80 que la Chine a commencé son envol économique créant ainsi une richesse intérieure dont le peuple pouvait bénéficier. Petit à petit, les tables se sont garnies, les aliments se sont diversifiés. Les personnes les plus aisées pouvaient alors offrir de la viande à leurs invités, ce qui était une preuve d’opulence incontestable. Le concept d’abondance commençait aussi à entrer timidement dans l’esprit des classes les plus prospères, amenant avec lui la notion de gâchis. Aujourd’hui encore, certains plats sont considérés comme très nobles, notamment les animaux exotiques comme le serpent ou d’autres produits issus de la mer.
Un rapport à l’abondance différent
En Chine, les hommes ont un rapport à l’abondance qui est différent de ce que l’on observe en Occident. C’est pourquoi laisser des plats vides à la fin d’un repas n’est pas concevable pour un hôte chinois. Si les écuelles sont vides, il faut recommander de la nourriture car cela signifie que les invités peuvent encore manger. Admettre la présence de plats sans rien dedans, c’est prendre le risque de laisser des invités sur leur faim, ce qui constituerait un acte d’avarice impardonnable. Une telle psychologie s’oppose radicalement aux habitudes occidentales où les enfants apprennent dès leur plus jeune âge à finir leur assiette, par politesse et par soucis d’économie. La population chinoise cherche l’abondance, faisant ainsi un pied de nez à tant d’années de privation et de frustrations alimentaires.
Nous pouvons alors mieux comprendre les raisons d’une telle incitation à la consommation. Lorsqu’un hôte nous invite à manger davantage, cela peut parfois ressembler à de la contrainte mais c’est avant tout une façon d’affirmer haut et fort : "Ne vous privez pas, mangez ! Je vous offre l’abondance car vous m’êtes estimables".
Voici une vidéo sympa, extrait d’une publicité HSBC, qui illustre bien ces différences culturelles :
https://www.economieetsociete.com/video/
]]>
La crise européenne, c’est plus sympa en funk2011-07-21T10:20:00+02:00https://www.economieetsociete.com/La-crise-europeenne-c-est-plus-sympa-en-funk_a815.htmlhttps://www.economieetsociete.com/photo/art/imagette/3144449-4493335.jpg2011-07-21T09:00:00+02:00Vincent Paes
Voici une initiative plutôt originale du quotidien britannique The Guardian. Pour expliquer la crise européenne, il a réalisé un clip au rythme funk. Pour cela, il a travaillé avec Studio 20, un programme d’innovation de l’institut de journalisme de l’Université de New York. Sobrement intitulée "The euro crisis song" (la chanson de la crise de l’euro), la vidéo revient sur les principaux événements de ces dernières mois, leurs mécanismes et leurs éventuelles conséquences.
La musique (à certains moments endiablée) de David Holmes, à qui l’on doit les bandes originales des films Ocean’s, permet de faire passer un texte qui se rapproche plus d’un article de presse, avec des rimes en plus. Malheureusement, si le contenu est très synthétique, il manque de profondeur. Saluons toutefois l’effort pédagogique. D’ailleurs, le titre est en parti faux. Il s’agit plutôt de la crise de la dette. Les pays européens ne sont pas les seuls touchés. Suivez mon regard… Heureusement, ce pays a, pour le moment, un traitement plus sympathique. Pour combien de temps ?