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Prêt immobilier : comment mettre toutes les chances de son côté ?

13 Octobre 2021
Rémi Lepage
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La Centrale de Financement constate une diminution d'environ 30 % de la demande de prêts entre août et septembre 2021 (en fonction des régions), malgré des taux particulièrement bas sur l'ensemble de la période. Si une reprise du marché du crédit immobilier était attendue par les acteurs du secteur à la rentrée de septembre 2021, celle-ci n'a finalement pas été aussi importante qu'escomptée... Cette reprise limitée peut notamment s'expliquer par le contexte anxiogène généré par la crise sanitaire, ainsi que par le maintien de mesures restreignant l'accès à l'emprunt, mises en place par le Haut Conseil de Stabilité Financière (35% d'endettement maximum, durée d'emprunt maximale à 25 ans dans l'ancien et 27 ans dans le neuf).
 

Pour autant, les taux demeurent à un niveau historiquement bas. Pour La Centrale de Financement, il est donc toujours temps d 'investir dans l'immobilier ! Cette période est d'autant plus favorable que les ménages auront la possibilité de bénéficier d'une bienveillance et d'une écoute accrues des banques, n'ayant pas été en mesure d'atteindre leurs objectifs. Dans ce contexte, le courtier délivre ses conseils pour emprunter en mettant toutes les chances de son côté !


Comment contracter son prêt dans les meilleures conditions ?

Prêt immobilier : comment mettre toutes les chances de son côté ?
Pour s'assurer de la réussite de son projet d'acquisition immobilière, La Centrale de Financement recommande de :
 
  1. Se faire accompagner par un professionnel du crédit immobilier


Recourir à un courtier en crédit immobilier présente de nombreux avantages pour les acquéreurs. Celui-ci accompagne l'emprunteur de la conception de son projet d'achat à l'acquisition effective du bien, en lui assurant les meilleures conditions d'emprunt, tant en matière de taux de crédit qu'en matière d'assurance sur le prêt.
 

Sur un marché du crédit immobilier particulièrement tendu, caractérisé par une vigilance accrue des banques, le courtier instruit des demandes de prêt en tenant compte de l'ensemble de leurs caractéristiques : il s'assure de la capacité d'emprunt des ménages acquéreurs (35% d'endettement maximum sur le revenu net mensuel) et du maintien d'un reste à vivre suffisant leur permettant de subvenir à leurs besoins.
 

« Depuis le début de la crise sanitaire, les banques sont devenues plus vigilantes. Elles ont besoin de s'assurer de la solvabilité des emprunteurs et de veiller à leur sérieux en matière de gestion financière. Elles prêtent notamment beaucoup d'attention à la gestion du compte courant et de l'éventuelle épargne. » constate Sylvain Lefèvre, président de la Centrale de Financement.
 

  1. Prévoir 10% d'apport minimum


Pendant la crise sanitaire, le pourcentage d'apport moyen demandé par les banques a connu une forte hausse et s'est imposé comme un critère indispensable à la réussite de son investissement immobilier : entre 2020 et 2021, celui-ci a augmenté de 3,5%, passant de 10,4% à 13,9% du montant global du prêt moyen. Ce paramètre s'est appliqué à la majorité des profils d'emprunteurs. Il est devenu incontournable pour les primo-accédants qui ont eu recours, de plus en plus, au soutien financier de leurs ascendants.
 

« Depuis le début de la crise, nous constatons une hausse significative du nombre de donations dans le cadre des demandes de prêt effectuées par les primo-accédants. Une évolution qui peut notamment être corrélée au faible niveau de rémunération de l'épargne, ayant probablement incité une partie des ascendants à lui trouver une autre utilité ou à transmettre une partie de leur héritage plus tôt. » explique Sylvain Lefèvre.
 

Dans quelques cas exceptionnels, le prêt a pu être accordé sans apport. Cela s'est en effet vérifié pour certains profils répondant à des critères très stricts : des salariés en CDI travaillant dans des secteurs peu ou pas impactés par la crise et bénéficiant d'un revenu annuel supérieur au revenu moyen d'un primo-accédant (soit 41 447 ).
 

  1. Porter une attention particulière aux délais d'obtention du crédit

Dans le cadre du compromis de vente, il est nécessaire de faire attention au délai d'obtention du crédit, surtout dans les zones tendues dans lesquelles les banques sont soumises à de nombreuses demandes de prêts. La Centrale de Financement conseille, dans ce cadre, de négocier un délai d'environ 70 à 75 jours avec le vendeur plutôt que de s'en tenir aux 60 jours minimums, afin de s'octroyer un délai suffisant à l'obtention de son prêt...
 

  1. Ne pas banaliser l'achat d'un bien


L'emprunt immobilier correspond à l'un des achats les plus importants des ménages français. Il représente plus d'un tiers de leurs dépenses annuelles. Ce n'est donc pas un investissement dans lequel s'engager à la légère ! Tandis que de plus en plus de Français choisissent des biens situés à la campagne, La Centrale de Financement recommande d'être particulièrement attentif à la ville dans laquelle le ménage souhaite s'installer.
 

« Il est important de prêter attention au dynamisme économique et démographique de la ville choisie, en analysant précisément les plans d'urbanisme envisagés par la municipalité, les réseaux de transports, l'accessibilité des crèches, des écoles... afin de se garantir une vie épanouissante une fois installés mais aussi une plus-value à la revente ! Car, bien que les prêts soient contractés en première intention sur 22,5 ans, en moyenne, nous constatons que ceux-ci sont majoritairement remboursés au bout de 8,5 ans (soit en raison d'une évolution professionnelle avec mutation, d'un agrandissement de la famille, ou encore d'une séparation du couple...).

Par ailleurs, avec l'inflation du prix de l'énergie et la mise en place d'un nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), il est également primordial d'être particulièrement attentif à la performance énergétique du bien, en anticipant les coûts qui pourraient être générés dans ce cadre... L'acquisition immobilière n'est donc définitivement pas un investissement à banaliser ! » ajoute Sylvain Lefèvre, président de la Centrale de Financement.


Octobre 2021 : une baisse des taux sur la plupart des durées de prêt

Le mois d'octobre 2021 débute par une baisse des taux de crédit immobilier sur la plupart des durées de prêt. Ainsi, avec les taux annoncés ce mois-ci, un emprunteur contractant un prêt d'un montant de 180 000  sur 25 ans à 1,18 % verra sa mensualité s'élever à 693,18 euros pour un coût total de crédit de 27 954 euros, soit 2,63% de moins que le mois précédent (correspondant à une économie de plus de 750 euros) pour un prêt de la même durée et du même montant.

Évolution des taux


Les taux immobiliers moyens d'octobre 2021 par durée d'emprunt

Les conditions de taux généralement constatées sont en baisse de 0.015 %, en moyenne, pour toutes les durées de prêt confondues. Dans le détail : la baisse de taux de crédit la plus significative s'observe pour les prêts contractés sur 25 ans, avec une diminution de 0.03 % par rapport à septembre 2021. Pour une durée de prêt de 15 ans et 20 ans, la baisse des ta8ux est de 0,02% par rapport au mois précédent, et pour les prêts contractés sur 10 ans et 12 ans, elle est de 0,01%. Seuls les taux de crédit appliqués aux prêts contractés sur une durée de 7 ans sont restés stables d'un mois sur l'autre.
 
 
 
 

 

Durée de prêt

Taux fixes

de septembre 2021

Taux fixes

d'octobre 2021

 

Evolution

Remboursement mensuel pour 10 000 empruntés

7 ans / 84 mois

0.51 %

0.51 %

=

121.21

10 ans / 120 mois

0.62 %

0.61 %

-0.01 %

85.92

12 ans / 144 mois

0.70 %

0.69 %

-0.01 %

72.38

15 ans / 180 mois

0.79 %

0.77 %

-0.02 %

58.84

20 ans / 240 mois

0.96 %

0.94 %

 -0.02 %

45.72

25 ans / 300 mois

1.21 %

1.18 %

-0.03%

38.51

L



Rémi Lepage

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