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Les cryptommonaies se démocratisent

27 Septembre 2019
Antoine Balduino
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Entre 2017 et 2018, les cryptocurrencies telles que le bitcoin ont, en moyenne, vu leur cours être multiplié par treize avant d’être divisé par six. Pour garantir leur stabilité et leur avenir, elles devront prouver aux investisseurs qu’avant d’être des actifs financiers, elles sont avant tout de véritables monnaies. Les défis à relever ne manquent pas. Passage en revue.



Après avoir vu son cours s’envoler de 1 500 % en 2017 pour atteindre près de 20 000 dollars fin décembre, le bitcoin s’est effondré de 72 % en un an. De quoi s’interroger sur l’avenir des cryptomonnaies puisqu’à elle seule la capitalisation du bitcoin représente près de 50 % du marché. Sans surprise, les deux autres cryptodevises les plus importantes, l’ethereum et le ripple, ont enregistré la même tendance avec des baisses respectives de 81,4 % et de 83,9 % sur la même période. Cette correction pourrait néanmoins s’avérer bénéfique. Explications.
 

Un actif plus qu’une monnaie

Au cours du seul dernier trimestre 2017, la valorisation du bitcoin avait triplé. Cette envolée n’était évidemment pas pérenne et s’expliquait surtout par l’arrivée massive d’investisseurs particuliers attirés par les gains rapides enregistrés par les investisseurs de la première heure. En seulement trois ans, ces derniers avaient multiplié leur mise par 400. Cette correction permet donc de normaliser les choses : les performances à moyen terme étant toujours honorables. Un investisseur qui serait rentré en janvier 2017 aurait tout de même multiplié son capital par 3,5 à fin 2018.
 
Reste à savoir si l’effondrement des cours continuera en 2019. Les derniers chiffres publiaient en 2018 ne sont pas encourageants. En octobre 2018, le nombre de transaction de bitcoins s’est effondré de 38 % sur un an pour atteindre 4,2 millions, montrant un désintérêt prononcé de la part des investisseurs. Pour inverser la tendance, les cryptomonnaies doivent réussir à s’imposer comme de véritables monnaies et non comme une simple classe d’actif.
 
Trois défis majeurs les attendent. Le premier est la volatilité des cours. En 2017 et 2018, les niveaux étaient tels que les détenteurs n’étaient pas incités à utiliser leur argent. Le deuxième est culturel. L’acceptation d’une nouvelle monnaie prend du temps car elle doit être basée sur la confiance. Or, la forte volatilité et l’usage d’une technologie difficilement compréhensible ont entraîné de la défiance. L’essor du bitcoin comme actif financier a permis aux cryptomonnaies de se démocratiser et de gagner en notoriété. Il leur faut maintenant disposer de plus de légitimité.

Réglementation

Ainsi, le troisième défi est la mise en place d’une réglementation efficace. En 2019, les efforts se porteront en particulier sur trois thèmes. Le premier concerne les Initial Coin Offering (ICO), élément crucial pour le développement de nouvelles cryptomonnaies. Les conclusions de la consultation lancée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) montre qu’il y a un consensus pour aller vers plus d’encadrement afin d’éviter au maximum les dérives et de limiter les risques pour les investisseurs. L’institution devrait opter prochainement pour la mise en place d’un visa qui viendrait valider la cohérence de l’opération financière. Le second sujet porte sur la taxation des plus-values. Actuellement en France, il n’existe pas de cadre spécifique, ce n’est qu’interprétation des textes existants. Dans la plupart des cas, les gains enregistrés viennent élargir l’assiette d’imposition. La communauté souhaite combler ce vide juridique en créant une « flat tax » située probablement autour de 30 %. Enfin, le dernier sujet concerne les plateformes d’échange afin de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Si les cryptodevises réussissent à relever ces défis, elles pourront s’imposer comme de véritables monnaies. Au point de véritablement concurrencer leurs homologues traditionnelles comme certains le prédisent ? Pas sûr. En effet, ce qui fait sa force aujourd’hui pourrait se retourner contre elles. Complétement décentralisées, elles nécessitent une capacité de stockage et de traitement importante. Selon la Banque des règlements internationaux, si les crypto-monnaies étaient utilisées pour réaliser des paiements au quotidien, elles seraient dans l'obligation de changer d'échelle ce qui entrainerait un surcoût des frais de gestion. En décembre 2017, en pleine bulle bitcoin, ils ont atteint 57 dollars par transaction. Un coût tolérable lorsque vous réalisez une opération portant sur un actif valorisé plusieurs milliers de dollars, moins lorsque vous voulez seulement acheter un café…

Si la cryptocurrency se démocratise, comment y accéder ? Comment acheter bitcoin directement ?  De nombreuses plateformes permettent d’y accéder. Bitvavo, par exemple, est la plus grande plateforme d'échange de cryptomonnaies des Pays-Bas où vous pouvez facilement et en toute sécurité acheter, vendre, déposer et retirer des devises numériques. C'est également la moins chère. Elle référence toutes les principales cryptommonnaies dont Bitcoin, Qtum, Ripple ou encore Stellar.


Antoine Balduino

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