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Le taux de décarbonisation mondial doit être multiplié par cinq pour atteindre l’objectif climatique de l’Accord de Paris

27 Octobre 2021
Rémi Lepage
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Un taux de décarbonisation de 12,9% est désormais primordial pour viser une hausse des températures limitée à 1,5°C



A quelques jours de la COP26, l’indice Net Zero Economy Index 2021 du cabinet de conseil et d’audit PwC révèle qu’un taux de décarbonisation annuel de 12,9% – un taux plus de cinq fois supérieur à celui atteint l’année dernière (2,5%) et représentant un rythme de réduction de l’intensité carbone huit fois plus rapide que la moyenne mondiale au XXIe siècle – est nécessaire pour réduire de moitié les émissions mondiales d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. C’est la trajectoire à suivre pour remplir l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris et éviter un changement climatique aux conséquences désastreuses.

Malgré la pandémie, la baisse de consommation est insuffisante

La demande mondiale d’énergie a diminué de 4,3% en 2020 notamment après la pandémie, ce qui a entraîné une réduction des émissions de CO2 liées à l’énergie de 5,6% (par rapport à 2019) ainsi qu’une baisse du total des émissions mondiales. La réduction de l’intensité carbone a ainsi atteint 2,5%, un chiffre qui ne représente qu’un léger progrès par rapport aux 2,4% enregistrés en 2019. Néanmoins, la diminution des émissions provenant de cette baisse exceptionnelle de la demande d’énergie demeure largement insuffisante pour limiter la hausse des températures à moins de 1,5 °C.

Sylvain Lambert, Associé au sein du département développement durable chez PwC France et Maghreb déclare : « Cette année, les entreprises comme les États ont significativement revu à la hausse leur ambition de lutter contre le changement climatique. Malgré cette volonté, l’écart entre les niveaux d’émissions nécessaires pour respecter l’accord de Paris et les émissions réelles ne cesse de se creuser. Pour faire simple, les mesures prises à ce jour ne permettent pas de faire face à l’ampleur et à l’urgence de la crise climatique qui menace le monde. Tous les secteurs devront se transformer pour atteindre la neutralité carbone. Environ 20% des émissions de gaz à effet de serre mondiales sont désormais couvertes par un prix du carbone (quota, taxe), qui est un des moyens reconnus comme efficaces par les économistes pour réduire les émissions. La conférence COP26 sera cruciale pour rehausser les ambitions.  ».

Malgré le ralentissement de l’économie mondiale en 2020, aucun des pays du G20 n’est parvenu à atteindre le taux de décarbonisation de 12,9% nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Seuls quelques pays ont déjà réussi à porter ce taux au-delà des 10%. La France a quant à elle réduit son intensité carbone de 6,1% en 2020 et reste le pays du G20 avec la plus faible intensité carbone. Si la majorité des pays du G20 se sont fixé des objectifs climatiques ambitieux, ils ne se sont toujours pas traduits par des mesures stratégiques claires permettant d’opérer les transformations nécessaires.

« Le secteur privé a un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre de mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique.  Les différents secteurs et industries devront collaborer et s’engager sur des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) en cohérence avec les préconisations scientifiques  - Science Based Targets (SBTi)- c’est le sens de l’engagement Net Zero de PwC au niveau mondial qui comprend un engagement de réduction de 50% de nos émissions d’ici 2030 et un accompagnement de nos principaux fournisseurs dans leur démarche Net Zero.”conclut Adélaïde de Tourtier, Directrice de l'engagement sociétal et environnemental chez PwC France et Maghreb.

À propos de l’indice Net Zero Economy Index

L’indice Net Zero Economy Index mesure la décarbonation des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie. L’analyse est étayée par le rapport BP Statistical Review of World Energy, qui reflète les émissions de carbone sur la base de la consommation de pétrole, de gaz et de charbon pour les activités liées à la combustion. L’analyse ne tient pas compte des émissions d’autres secteurs (comme le secteur AFAT) ou de tout autre gaz à effet de serre. Par conséquent, ces données ne peuvent pas être comparées directement avec les inventaires d’émissions au niveau national.


Rémi Lepage

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