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​Bourse : une éclaircie se dessine

15 Avril 2016
Nicolas Chéron
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Dans une tendance boursière baissière de moyen terme commencée il y a un an, les marchés européens s’offrent actuellement une reprise qui pourrait se prolonger au cours des prochaines semaines. Si les résultats des entreprises sont attendus en baisse, le consensus est suffisamment négatif pour espérer de bonnes surprises.

Les marchés restent ancrés dans une tendance baissière

Depuis le point bas atteint le 11 février dernier à 3900, le CAC40 est en phase de résilience. Les banquiers centraux ont fait ce qu’il fallait pour faire remonter les marchés. Les annonces de la BCE ont permis aux marchés d’atteindre un point haut le 10 mars dernier sur le CAC40 à 4580 points avant de connaître un mouvement de consolidation au cours des trois dernières semaines. Mais au cours des dernières séances, nous sommes sortis de cette zone par le haut. La reprise technique touche en particulier les valeurs bancaires et le secteur de l’énergie. L’impulsion donnée par le marché pourrait se prolonger au cours des prochaines semaines. D’autant que sur une période dix ans, le mois d’avril est le meilleur mois boursier observé.

Les marchés restent néanmoins ancrés dans une tendance baissière. Depuis un an, les nuages se sont amoncelés au-dessus du ciel des investisseurs : ralentissement de la croissance chinoise, poursuite de la baisse des prix du pétrole, absence de visibilité du calendrier de relèvement des taux de la Fed, fragilité des banques italiennes etc. A court terme, tous ces facteurs connaissent pourtant un répit : le pétrole remonte, la confiance est revenue sur les valeurs bancaires, les statistiques chinoises sont mieux orientées etc. Quant à la révision en baisse des perspectives de croissance de l’économie mondiale par le FMI, elle ne doit pas alerter les marchés car ils sont coutumiers du fait.

Les banques centrales moins prédominantes dans la tendance boursière des prochains mois

Les marchés s’offrent donc un léger répit. Avec le risque que la hausse passagère ne se transforme en véritable euphorie.  Si les prix du pétrole remontent en prévision d’un accord qui pourrait être trouvé à Doha, le 17 avril prochain, il faut bien garder à l’esprit qu’un baril en deçà de 65 dollars ne permet pas  aux producteurs de pétrole de schiste américains d’être rentables. Quant à la remontée des valeurs bancaires, elle intervient après une baisse de 20% depuis le début de l’année et avant la publication de résultats trimestriels qui s’annoncent en baisse. Il faut donc tempérer l’optimisme exagéré qui s’empare parfois des investisseurs dans les périodes de hausse. D’autant que la parité euro/dollar peut inquiéter les marchés. Les interventions de la BCE ne font plus baisser la devise européenne bien que ce soit l’un des objectifs recherché par l’Institution de Francfort.
 
Alors que va s’ouvrir la saison des résultats trimestriels des entreprises américaines, le consensus attend une baisse de 9,7% des bénéfices. Ces estimations pessimistes rendent possibles de bonnes surprises qui pourraient prolonger la dynamique actuelle des marchés.  Même s’il s’agit d’un rebond technique dans une tendance baissière commencée il y a un an, il n’est pas improbable que le CAC 40 retrouve ses plus hauts niveaux annuels, à  4600-4700 points. Si les indices américains et européens parviennent à retrouver leurs plus hauts niveaux de l’année, à l’issue d’une phase positive de court terme liée à l’atténuation de facteurs négatifs toujours persistants, les opérateurs pourraient à nouveau s’inquiéter des niveaux de valorisation des actions et de la reprise des hausses de taux par la Fed qui mettraient fin à ce canal haussier. Mais nous pouvons néanmoins souligner que le facteur banques centrales a tendance à s’atténuer. La BCE a déjà sorti l’artillerie lourde et les opérateurs n’attendent pas d’annonces spectaculaires au cours des prochains mois. Quant au resserrement monétaire de la Fed, il est en cours mais les marchés devraient davantage se concentrer sur les annonces de résultats attendus pour 2016.
 
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est stratégiste pour CMC Markets.


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