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Télétravailler autrement

28 Septembre 2017
Jérôme Tarting
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Parmi les ordonnances concernant la réforme du code du travail, un article est consacré au télétravail. Il vise notamment à simplifier et développer son usage en France qui compte 8,4 % de télétravailleurs, contre 17,7 % à l’échelle européenne.



Cette mesure, si elle concerne au premier abord salariés et entreprises, va bien au delà, puisqu’elle redéfinit la manière dont la société civile et les pouvoirs publics considèrent le travail à notre époque. En effet, la théorie selon laquelle un salarié serait plus efficace dans son entreprise pour accomplir sa mission s’estompe peu à peu, en prenant en considération un meilleur équilibre entre vies professionnelle et familiale pour les travailleurs salariés ou indépendants. 

Avantages partagés

En effet, 16,7 % des Français télétravaillent plus d’une journée par semaine, la majorité (64 %) le faisant de chez eux, et 21 % dans des bureaux mis à disposition par leur entreprise. Pour 71 % des personnes interrogées, le télétravail est une « véritable révolution». 96 % d’entre elles pensent que ce mode de travail améliore le bien-être des salariés. Les entreprises qui ont opté délibérément pour le télétravail ont constaté une baisse de 5,5 jours par an d’arrêts maladie, une augmentation du temps de travail de 2,5 % et une hausse de la productivité de 22 %.

De leur côté, les travailleurs salariés ou indépendants ont réduit de quarante minute le temps moyen de trajet domicile-travail, ont gagné 45 min de sommeil. Sans compter la sérénité. Le développement à venir du télétravail sera bien entendu bénéfique à l’échelon régional, pour fixer des actifs qui participeront davantage, notamment par leurs dépenses quotidiennes et par leur implication dans des réseaux locaux, au dynamisme de leur territoire (quartiers, espaces péri-urbains ou communes rurales).

Travailler autrement

Les évolutions en matière de télétravail, voulues par les pouvoirs publics iront forcément également dans le sens d’un développement d’emplois plus souples. C’est-à-dire, l’auto-entreprenariat ou le portage salarial. Deux formes d’activités qui favorisent liberté et autonomie au travail, que l’on peut englober dans la grande famille du travail indépendant.

Ce dernier, soutenu par de nombreux acteurs privés qui accompagnent les porteurs de projets, souhaitant entreprendre, n’a pas en France de définition encore précise. Un rapport en cours de préparation par le Conseil Economique et Social Environnemental devrait prochainement en fixer le cap. Télétravail, numérique et ubérisation seront probablement au cœur de cette analyse, pour travailler autrement.

A propos de l’auteur : Jérôme Tarting est le président-fondateur de Up’n Biz.


Jérôme Tarting

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