Economie et société - Les clés pour comprendre l'actualité

Bilan de l'action économique de François Hollande

8 Mai 2014
Guillaume Cairou
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Les prétentions d'un cheval de course et les résultats d'un âne !



Tous les indicateurs sont rouge... voilà le reflet de ce que nous vivons sur le terrain au quotidien... Une croissance pour ainsi dire nulle, autour de 0,5 %, les derniers de l'Union Européenne. Un taux de chômage qui s'aggrave constamment pour atteindre 11 %, ce qui le rend au moins deux fois supérieur à celui de l'Allemagne. Des dépenses publiques qui dérapent et paraissent hors de contrôle pour atteindre ce qui est un record européen, après la Finlande !

Un problème majeur avec le travail

Nos gouvernants auraient-ils décidément les prétentions d'un cheval de course et les résultats d'un âne ? C’est le sentiment partagé par les entrepreneurs à ce stade du mandat. Notre analyse est simple : la France continue d’avoir un problème majeur avec le travail et rien n’a été véritablement mis en œuvre pendant ces deux années du quinquennat pour améliorer cette situation.

A titre d’illustration, comment expliquer que le taux d’emploi des seniors continue d’être sensiblement inférieur aux moyennes internationales ? Nous entrepreneurs se demandons quand la France va enfin prendre les mesures de bon sens qui s’imposent en levant notamment les obstacles au recrutement et au maintien dans l'emploi des seniors et d'améliorer leur employabilité ?

Des réformes nécessaires

Nous nous demandons quand la France va mettre en œuvre ce que l’OCDE nous a suggéré, c’est-à-dire aligner la durée d'indemnisation des seniors en France (3 ans au plus dès 50 ans) sur celle des moins de 50 ans (2 années) et d'utiliser les économies ainsi réalisées afin de mieux accompagner les chômeurs âgés vers l'emploi ! Nous entrepreneurs combattrons avec acharnement ce tropisme inacceptable qui règne dans notre pays et qui consiste à utiliser le chômage des seniors comme une phase de pré-retraite … Nous constatons que rien n’aura été fait pour combattre l’un des problèmes majeurs de notre pays : sa relation avec le travail le dimanche et en soirée.

A cet exemple, l’INSEE rappelle utilement que c’est près de 6,5 millions de salariés que les syndicats ont méprisé en adoptant une posture délibérement archaïque consistant à s’opposer au travail le dimanche et en soirée malgré la volonté librement exprimée des salariés, de choisir de travailler et d’être davantage rémunéré…

Nous entrepreneurs combattrons avec énergie pour obtenir du législateur une véritable liberté d'ouverture, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24... car c'est aux salariés et aux entrepreneurs en concertation avec les partenaires sociaux de négocier leur rythme de travail. Enfin, nous constatons que rien n’aura été fait jusqu’ici pendant ces deux années pour que la France réforme son modèle. Nous avons la conviction qu’il est possible de réformer notre modèle sans en perdre les avantages contrairement à une idée trop souvent répandue.

Le signal d'alarme

Nous entrepreneurs rappelons que l'essentiel à nos yeux est de nous donner les moyens d’offrir davantage de travail à nos salariés tout en continuant à multiplier les emplois non délocalisables dans notre pays qui nous a donné la chance de réussir. Nous attendons que soit fixée et transcrite dans les faits, ce dont nous manquons cruellement, c’est-à-dire le cap d'une politique économique fondée sur le travail, l’entrepreneuriat et la prise de risques.

Nous nous étions félicités des promesses du gouvernement s’engageant sur des économies de dépense publique et de la réduction des déficits qui minent notre crédibilité internationale et notre compétitivité mondiale.Nous attendons désormais davantage. Nous ne pouvons pas nous contenter qu’un discours aux apparences proentrepreneuriales en reste au stade du discours. Nous attendons qu’un véritable soutien se concrétise. A cet égard, nous entrepreneurs proposons de revenir aux 39 heures payées 35h en concertation avec les partenaires sociaux. Le bilan que nous tirons de ces deux années de mandat est clair. Nous tirons une nouvelle fois le signal d’alarme. La compétitivité de nos entreprises, asphyxiées les prélèvements obligatoires les plus élevés d’Europe, ne s’est pas améliorée et nous le regrettons car nous sommes la solution à bien des maux français.

À propos de l'auteur : Guillaume Cairou est président du Club des Entrepreneurs, p-dg du Groupe DIDAXIS et membre de CroissancePlus.



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